Gérald Darmanin, en quoi Nice fait figure d’exemple en matière de sécurité ?
Monsieur Estrosi a mis beaucoup de moyens pour les effectifs de sa police municipale et l’Etat l’a accompagné, à la demande du président de la République, en augmentant le nombre de policiers nationaux au sein de la cité, c’est aussi la ville où les forces de l’ordre ont à leur disposition le meilleur outil pour lutter contre la délinquance avec les caméras de surveillance dont l’importance principale est de fournir à la justice des preuves incontestables qui permettent notamment de lutter contre les récidivistes et de prononcer des condamnations et il y aussi ce projet inédit en France de grand commissariat mutualisé, qui regroupera policiers nationaux et municipaux qui bénéficieront dans deux ans des meilleurs conditions de travail au sein de ce futur Hôtel des polices. Il y a Nice un microclimat pour la sécurité et je suis très heureux de venir ici à chaque fois pour m’inspirer en tant que maire du travail de Christian Estrosi mais aussi de l’accompagner et de le soutenir.
« Il y a Nice une douceur de vivre qui est menacée par des trafiquants venant de Marseille et nous sommes déterminés à y mettre un terme »
Vous avez décidé de faire bénéficier Nice de nouveaux renforts contre la drogue ?
Il y a Nice une douceur de vivre qui est menacée par des trafiquants venant de Marseille et nous sommes déterminés à y mettre un terme. Outre la CRS 8 qui est à pied d’œuvre pour effectuer des missions de sécurisation et de lutte contre le trafic de stupéfiants, en particulier dans le quartier des Moulins, nous avons créé à Paris une cellule d’officiers de police judiciaire (OPJ) spécialisés dans l’investigation contre la drogue, à compétence nationale, qui pourront être dépêchés pendant plusieurs semaines sur un territoire pour aider les équipes sur place et y effectuer un travail en profondeur, et j’ai décidé que ce soit la ville de Nice, la première, à bénéficier de cette expérimentation, en novembre prochain. Il s’agit de la même stratégie que celle utilisée à Mayotte, une île touchée par la délinquance et par les gangs où ce travail d’investigation contre le trafic de drogue nous a permis de démanteler 55 réseaux sur 58, avec l’appui du Raid et du GIGN, pour procéder aux interpellations. La rentrée scolaire à Mayotte s’est bien passée et on va donc agir de la même manière sur tout le territoire national quand cela l’exige.
« Si je fais de la politique, c’est pour essayer d’aider mon pays pour qu’il aille mieux (…) Il y a sans doute eu beaucoup d’erreurs dans le passé et on est là pour les réparer. »
Que répondez-vous à ceux qui disent qu’ils ne reconnaissent plus la France ?
Je crois que les Français ont besoin de deux choses : d’autorité de la police et d’écoute sociale moi, j’ai la charge d’une partie de l’autorité et je soutiens le travail des forces de l’ordre qui doivent être des héros du quotidien. Si je fais de la politique, c’est pour essayer d’aider mon pays afin qu’il aille mieux. Je veux aussi dire à nos concitoyens qu’il ne faut pas craindre l’avenir, vous savez mes deux grands pères viennent de l’autre côté de la Méditerranée, ils ont servi la France et leur petit fils est devenu ministre de l’Intérieur en ayant un discours Républicain et patriote, mon deuxième prénom, c’est Moussa ce qui compte ce n’est pas la couleur de peau ou l’origine mais c’est d’aimer la France et de chanter la Marseillaise, il y a sans doute eu beaucoup d’erreurs dans le passé et on est là pour les réparer.