Face à l’annonce par Vinci Autoroute de l’augmentation de 2,7% du prix des péages partout en France à compter du 1er février, le maire de Nice et président de la Métropole Christian Estrosi monte au créneau pour demander un rendez-vous d’urgence au PDG de Vinci. «Quand on voit la situation du pouvoir d’achat des classes moyennes et des gens les moins favorisés qui ont besoin de se déplacer avec leur véhicules pour travailler que la société Vinci autoroute qui a dégagé plus 64% de résultats nets cette année nous annonce une augmentation de 2,7% des péages routiers, c’est tout à fait inadmissible, a réagi le premier magistrat de la ville. Voilà pourquoi j’ai demandé à rencontrer le Président de Vinci autoroute pour lui dire très clairement que s’il ne renonce pas à cette augmentation nous irons au rapport de force. »
« Le péage de Saint Isidore qui continue de produire 14 000 tonnes de CO2 par an n’a plus sa place »
Christian Estrosi en a également profité pour réclamer une nouvelle fois la suppression du péage de Saint-Isidore, qui constitue en plus une zone de pollution majeure. « Le péage de Saint Isidore qui continue de produire 14 000 tonnes de CO2 par an n’a plus sa place alors qu’une collectivité comme la nôtre se montre exemplaire en matière de lutte contre la pollution. Nous avons baissé de 40% nos émissions de CO2 et de particules fines, comme l’a récemment annoncé Atmosud, a rappelé l’élu. Il est temps de mettre un terme à l’existence de ce péage, on ne peut pas, d’un côté, demander aux automobilistes niçois d’être en zone 30 en cœur de ville et de l’autre de continuer à laisser se répandre 14000 tonnes de CO2 par an sur le péage de Saint Isidore. J’entends rencontrer le nouveau Premier ministre Gabriel Attal avec lequel j’ai d’excellents relations et qui je l’espère aura une action beaucoup plus déterminante qu’Elisabeth Borne à ce sujet ».
Selon une étude d’Atmosud, la suppression de ce péage du contournement de Nice entraînerait une baisse significative des émissions : -14% pour le CO2, -56% pour les particules fines et -20% pour les dioxydes d’azote. 80 000 Niçois du centre-ville seraient ainsi concernés par cette diminution de polluants, soit 1 habitant sur 4 grâce à la baisse du trafic routier sur les grands axes notamment la voie Mathis et la Promenade des Anglais.