Une plaque pour honorer Anne de la Vallette
Cérémonie émouvante cet après-midi, Jardin Mozart dans le quartier des Musiciens, lors de la pose d’une plaque, votée en Conseil municipal, pour honorer la mémoire de la journaliste Anne de la Vallette, en présence de son époux Michel Gavalet, de ses proches et d’Isabelle Visentin, adjointe au maire déléguée au territoire cœur de Nice et aux Cultes.
La ville de Nice a souhaité rendre hommage à cette journaliste qui a fait les belles heures de Radio Monte Carlo dans les années 50, au 16 boulevard Princesse Charlotte. Disparu à Nice à l’âge de 91 ans, Anne de la Vallette était une grande voix de la station, une reporter talentueuse, reconnue et appréciée par ses pairs et les auditeurs sur la Côte d’Azur. Mais les Niçoises et les Niçois gardent surtout en mémoire son initiative courageuse lors de la prise d’otage intervenue à l’aéroport de Nice le 24 octobre 1974. Ce qui lui vaudra d’être fait officier de l’ordre national du mérite et médaillée d’argent de la ville de Nice.
Deux vies sauvées
« D’aucuns pensent pouvoir faire de même étant confronté à une situation similaire, je ne le pense pas et reste persuadé qu’il faut posséder des qualités humaines très exceptionnelles pour pouvoir opérer ce type de démarches dans une situation de tension extrême et surtout les réussir, Anne de la Vallette était de cette trempe-là. » a confié Isabelle Visentin, lors de son discours.
Ce jour-là, en effet, un déséquilibré mexicain de 31 ans Daniel Rey Caruso prit en otage une hôtesse de l’air d’une compagnie italienne, braquant une arme sur cette dernière en exprimant des revendications nébuleuses. Il demande la libération de sa femme prisonnière en Italie. Anne de la Vallette réussit alors à contacter par téléphone le preneur d’otage réussissant à l’apaiser en établissant un rapport de confiance avec lui. En accord, avec les autorités policières qui font partir tous les policiers de l’aérogare, Anne de la Vallette s’est rapprochée de Rey Carusso qui décidait de remettre son arme à l’hôtesse et parvenait du même coup à sauver la vie du preneur d’otage qui risquait d’être abattu par la police.