La Métropole Nice Côte d’Azur accélère la décarbonation de ses transports
Le maire de la ville et président de la Métropole Christian Estrosi a visité ce matin, aux côtés notamment de Gaël Nofri adjoint en charge des transports et de la circulation, l’usine Heuliez de Rorthais (Deux Sévres). Celle-ci réalise la fabrication des 15 autobus électriques livrés à Nice cette année et des 29 autres nouveaux BHNS (bus à haut niveau de service) qui circuleront sur les lignes 8 et 12, l’année prochaine. L’objectif étant que, d’ici 2025, l’intégralité de la flotte de bus soit propre afin d’améliorer la qualité de l’air dans la métropole niçoise.
Cette commande supplémentaire de 15 autobus électriques au constructeur français Heuliez (associé à l’Italien Iveco) représente un investissement de 10,3 millions d’euros. Cette flotte s’ajoute à celle des 26 autres autobus en circulation depuis trois ans sur le réseau niçois.
Parmi ces 15 nouveaux autobus : huit premiers modèles articulés assureront le transport des usagers dès cet été sur la ligne 12 entre Cap 3000 et le Palais des expositions. « Cette liaison connaît une forte augmentation de fréquentation la plus importante du réseau (+22%) depuis le début de l’année, précise le maire. 4496 validations ont été enregistrées en janvier, 5426 en février et 5603 en mars. »
La collectivité a également passé commande à Heuliez de 29 autres autobus articulés électriques pour la mise en route du bus à haut niveau de service (BHNS), un nouveau mode de transport entre le tram et le bus, dont les véhicules seront affectés sur les nouvelles lignes BHNS 8 et 12, au 2ème trimestre 2024. Cette nouvelle flotte de 29 bus représente un investissement de 26 millions d’euros.
« Réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2026 et d’atteindre la neutralité carbone en 2050 »
Au total, 44 nouveaux bus seront en service à Nice d’ici deux ans, tous alimentés par des batteries lithium à charge rapide et totalement silencieux, réduisant à zéro les émissions polluantes et sonores, gage d’un meilleur confort pour les conducteurs, les usagers et les citoyens. « Nous visons la décarbonation de l’ensemble de la flotte des bus d’ici fin 2025 à Nice, promet Christian Estrosi. Il n’y aura plus aucun bus thermique en circulation. Nos 450 bus seront propres selon un mix énergétique entre véhicules électriques et au BioGaz dans un premier temps puis avec de l’hydrogène dans un second temps.»
Ces nouvelles initiatives de la Métropole Nice Côte d’Azur et Lignes d’Azur visent à réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre sur son territoire d’ici 2026 et d’atteindre la neutralité carbone en 2050.
Des transports propres qui répondent au plan climat
A ce jour, les trois lignes de tramway sont 100% électriques et le réseau compte 17 lignes de bus décarbonées (9, 12, 18, 44, 45, 49, 57,69, 79, 80, 84, 85, 86 et 99) tandis que neuf autres lignes le seront au 1er trimestre 2023 (26, 27, 28, 64, 67, 68, 84, 85, 86 et 99). Le réseau de transports métropolitain totalise 29 lignes électriques, dont 26 de bus.
Or, l’électrique n’est pas la seule motorisation utilisée dans le mix énergétique pour répondre aux exigences de verdissement. jusqu’au 31 décembre 2024, la loi impose, une part de 20% de BioGaz pour qualifier un véhicule à faible émission, si bien que la Métropole a demandé à la Régie Ligne d’Azur (RLA) d’avitailler les bus avec 100% de BioGaz, au-delà des exigences légales à échéance 2025.
117 bus électriques et 108 au BioGaz pour RLA
La Régie Ligne d’Azur (RLA) déploie une nouvelle installation à Drap qui permettra d’anticiper la montée en puissance de la flotte, afin d’atteindre pour RLA 117 bus électriques et 108 au BioGaz, soit un mix 52%-48%, dans deux ans. « Les bus roulant au BioGaz ne peuvent généralement pas rouler à l’électrique pour cause d’autonomie insuffisante des batteries quand il s’agit de charges lentes ou d’impossibilité de mettre des mâts de charge rapide sur les terminus », précise le maire de Nice.
L’hydrogène reste une solution très onéreuse…
A terme, les bus électriques devraient représenter 50 % du parc, le biogaz 20% (90 bus) tandis que les 30 % restants fonctionneront à l’hydrogène (20 bus). « l’hydrogène est 100% décarboné mais reste une solution très onéreuse, explique Christian Estrosi. S’engager aujourd’hui dans l’hydrogène entraine des coûts d’investissement et d’exploitation des bus à multiplier par trois. Ce gaz génère beaucoup de pertes d’électricité lors de son cycle de vie. Néanmoins, notre volonté est de demander au privé d’investir dans un écosystème hydrogène à l’ouest du territoire qui pourra ensuite être utilisé avec des coûts marginaux ».