A l’occasion de la Fête Nationale, un défilé républicain aérien, terrestre et motorisé, regroupant les différentes forces de sécurité et de secours, policiers nationaux et municipaux, gendarmes, douaniers et pompiers était organisé, en fin d’après-midi, sur la Promenade des Anglais. Cette cérémonie traditionnelle honore ces femmes et ces hommes engagés au service de la France et des Français. Ces serviteurs de l’Etat qui ont choisi de défendre et de protéger avec courage et détermination la population au péril de leur vie.
« Soyons fiers d’être Français et continuons à défendre notre pays et ses valeurs. »
Un défilé parfaitement maitrisé et très applaudi par les nombreux habitants et touristes agglutinés sous le cagnard derrière les barrières positionnées tout au long du parcours. « C’est toujours un grand plaisir d’assister à ce défilé, confient Jacques et Liliane, un couple de sexagénaire niçois, chapeaux vissés sur la tête. Chaque année, on est fidèle à la tradition. C’est une véritable fierté, on est admiratif surtout que cela nécessite pas mal de préparation, on apprécie cette rigueur et cette discipline, soyons fiers d’être Français et continuons à défendre notre pays et ses valeurs. » Un événement qui s’est tenu en présence des autorités civiles et militaires du département, au premier rang desquels, le Préfet des Alpes-Maritimes Bernard Gonzalez, Christian Estrosi, maire de Nice, Président de la Métropole, son épouse Laura Tenoudji-Estrosi, des élus de la ville dont le premier adjoint en charge de la sécurité Anthony Borré et son épouse Véronique Borré, directrice de l’Agence de sécurité sanitaire environnementale et de gestion des risques, conseillère régionale et des parlementaires azuréens. Tous avaient pris place dans une tribune, installée sur l’Esplanade Jacques Cotta, face à la mer.
« Merci à vous qui, avez évité le pire à nos communes, à nos commerces, à nos concitoyens. »
A l’issue de ce défilé, les autorités ont rejoint la villa Massena afin d’honorer et de remercier les forces de sécurité et de secours qui ont été fortement mobilisés et pris pour cible, lors des violences urbaines qui ont frappé le pays, il y a plusieurs jours. « Aujourd’hui, c’est la fête de la nation, donc de chacun de nous, citoyens, mais en cette année particulière, ce doit être une fête de la reconnaissance pour tous ces gestes que vous accomplissez, avec professionnalisme, avec efficacité, avec rigueur, chaque jour, pour nous, a déclaré le maire de Nice dans son discours. Alors merci à vous qui, ici, au cours des dernières semaines, avez évité le pire à nos communes, à nos commerces, à nos concitoyens ».
« Ceux qui accablent les plus dévoués des serviteurs de la Nation, ceux ternissent la fête nationale, par leurs mots ou par leurs gestes, ceux-là s’excluent eux-mêmes de notre destin commun ! »
Une allocution au cours de laquelle le premier magistrat de la ville n’a pas manqué d’adresser un message de clarté et de fermeté à l’encontre de tous ceux qui, de quelque manière que ce soit, défient l’autorité de l’Etat ou s’en prennent sans vergogne à leurs représentants sur l’ensemble du territoire. « Certains ont choisi de vous refuser cette reconnaissance. Certains vont même plus loin, ils vous ignorent, ils vous méprisent, ils vous insultent, ils vous attaquent, a affirmé le maire de Nice. Ce sont les mêmes qui, fort probablement, ont voulu et veulent encore et toujours ternir la fête de leur rage et de leur sauvagerie. Ce sont les mêmes qui veulent nous faire croire, à coups de pillage et d’incendies, que l’autorité, celle de l’Etat, celle des parents, celle des enseignants, c’est la dictature, alors qu’elle est la traduction directe de la force de la loi telle que notre République l’a toujours voulue. », a-t-il rappelé avant cette mise en garde. « En conséquence, je le dis avec force, ceux qui accablent les plus dévoués des serviteurs de la Nation, ceux ternissent la fête nationale, par leurs mots ou par leurs gestes, ceux-là s’excluent eux-mêmes de notre destin commun ! »
Un talentueux chef d’orchestre niçois héritier des traditions distingué par la République.
Ensuite, le maire de la ville a remis l’insigne de Chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres à Romain Mussault, le responsable de l’orchestre des Sapeurs-Pompiers de Nice. Chef du service « Mémoire et Transmission » de la Ville et de la Musique de la Garde municipale, il accompagne les plus grandes formations musicales en particulier, lors des visites officielles du chef de l’Etat ou lors des cérémonies associées au souvenir des victimes des attentats du 14 juillet et de la basilique Notre-Dame. Nice est en effet la seule grande ville, à disposer d’un ensemble de musiciens capable de faire partager, les plus grandes émotions à tous ceux qui en sont les acteurs. « Il est temps pour nous de vous prouver toute notre reconnaissance, et aussi, si vous le permettez, toute notre affection, a déclaré le maire. C’est bien la République qui distingue votre contribution à la vie musicale de notre pays. Mais par le cœur, c’est nous tous, les Niçois, qui vous disons un grand, un immense merci, pour avoir si bien accompagné nos jours tristes ou joyeux. »
Un hommage sobre et intimiste devant « l’Ange de la Baie », en mémoire des victimes de l’attentat terroriste du 14 juillet 2016, qui a fait 86 morts et plus de 500 blessés.
Ce matin, une cérémonie de recueillement en hommage aux victimes de l’attentat terroriste islamiste du 14 juillet 2016, s’était déroulée devant « l’Ange de la Baie », l’œuvre mémorielle du sculpteur Jean-Marie Fondacaro, sur la Promenade des Anglais. C’est à cet endroit que le poids lourd a stoppé sa course meurtrière le 14 juillet 2016. Une cérémonie sobre et intimiste, en présence des quatre associations des familles de victimes, des autorités, des élus de la ville et d’une centaine d’anonymes. Des gerbes, 86 roses blanches ont été déposées aux pieds de « l’Ange de la Baie », et 86 bougies ont été allumées lors de cet attentat qui a également fait plus de 500 blessés et des milliers de victimes souffrant de traumatismes psychologiques.
Cette soirée doit se poursuivre avec, un concert du « Chœur du sud » au théâtre de Verdure, avant un dernier hommage à 22h34 marqué par la mise en lumière des 86 faisceaux lumineux, avec reprise des « feux d’artifice » par Calogero, sur la Promenade des Anglais, en hommage aux victimes de cet épouvantable drame qui restera à jamais gravé dans nos mémoires.