Une cérémonie contre l’oubli
Deux ans après l’assassinat de Nadine, Simone et Vincent au sein de l’église Notre-Dame de l’Assomption, un hommage a été organisé ce matin sur les lieux, en présence des familles de victimes, des représentants religieux et des autorités politiques locales, parmi lesquels le préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalez, le maire de Nice Christian Estrosi et le Président du Département représenté par le député azuréen Éric Ciotti.
Après le dépôt de gerbes à l’extérieur de la paroisse, devant l’œuvre mémorielle de Théo Tobiasse « La colombe de la paix », une messe a été célébrée par Monseigneur Jean-Philippe Nault, l’Evêque de Nice face aux portraits de Simone, Nadine et Vincent posés au pied de l’autel.
Une cérémonie solennelle digne et émouvante entrecoupée de chants liturgiques en mémoire des trois victimes de l’attaque terroriste au couteau perpétré le 29 octobre 2020 au matin par le ressortissant tunisien Brahim Aouisssaoui au sein cette basilique du coeur de ville où Nadine Devillers (60 ans), le sacristain Vincent Loqués (55 ans, deux enfants) et Simone Baretto-Silva (44 ans, trois enfants) priaient et servait avant d’y trouver la mort dans des conditions totalement abominables.
« Garder dans nos cœurs ces merveilleux visages lumineux de Nadine, Simone et Vincent »
« Mystérieusement, ce drame nous a tous réunis en ce lieu où nous venons chercher la paix, faire mémoire et être présent les uns avec les autres afin de resserrer nos liens, a dit l’évêque de Nice qui célébrait cet office religieux aux côtés de Franklin Parmentier, le curé de la paroisse. Nous devons garder dans nos cœurs et dans nos prières ces merveilleux visages lumineux de Nadine, Simone et Vincent (…) Je voudrais aussi remercier celles et ceux qui ont œuvré depuis deux ans pour remettre un peu de beau dans cette basilique qui a été si durement frappée».
« Préparer un monde meilleur à nos enfants et petits-enfants »
A l’issue de la cérémonie, les familles de victimes, paroissiens élus et anonymes ont tout à tour déposé une rose blanche au pied de l’œuvre de Théo Tobiasse où le maire de Nice a confié son sentiment deux ans après cet épouvantable attaque terroriste qui a causé l’effroi au sein de la cité déjà meurtrie par l’attentat du 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais. « Nous avons le devoir d’être ressemblés chaque année et encore pendant des décennies autour de ceux qui ont été frappés atrocement par la barbarie, islamiste a t-il affirmé. Nous devons veiller à ce que la ville de Nice soit toujours auprès des familles en partageant ses souffrances. Je vois chez certains des signes d’espoir et de résilience car nous avons le devoir de préparer à chacun de nos enfants et petits-enfants un monde meilleur. »
En fin de matinée, un moment de partage a été offert par la ville aux familles de Nadine, Simone et Vincent, en présence des élus et représentants d’associations de victimes réunis en mairie de Nice.