Un nouveau poumon vert à Nice-Est
Profiter de la modernisation du centre de remisage et d’exploitation des TER à Nice Saint-Roch pour désimperméabiliser les sols, végétaliser les espaces et réduire ce qui est identifié comme un îlot de chaleur : c’est la volonté du Maire de Nice, Christian Estrosi, qui a annoncé, sur cette emprise à Nice-Est, une troisième coulée verte, après celle du Paillon et celle qui est en train de naître à Nice Ouest.
Le projet initial, porté par la SNCF et la Région, consistait d’abord en la modernisation de l’équipement actuel exclusivement réservé à la maintenance et au fret ferroviaire. Il s’agissait de démolir le vieux bâtiment administratif vétuste pour édifier le nouveau siège SNCF, simplifier les voies ferrées, en supprimant celles qui sont inutiles, disposer d’un nouvel atelier technique pour assurer l’entretien des trains et limiter les pannes. Objectif : Permettre d’offrir aux voyageurs +50% d’offre de trains et 39 rames dédiées d’ici 2025 (dont 31 motrices électriques pour le littoral, et 8 motrices thermiques pour la ligne des Merveilles). La phase de démolition est terminée. L’entreprise NGE, choisie par la SNCF pour conduire ces travaux, commence les constructions à partir de cet été pour une livraison d’ici fin 2024. Mais avec des obligations strictes.
« RECONQUÊTE » URBAINE, RÉDUCTION D’UN ÎLOT DE CHALEUR IMPORTANT, VÉGÉTALISATION, EMBELLISSEMENT
Car le Maire de Nice, Christian Estrosi, en a profité pour fixer d’autres objectifs : « J’ai souhaité que cette opération soit une étape de reconquête de ce faisceau ferré, très inesthétique, au cœur des quartiers Est de la ville : nous avons imposé un cahier des charges urbanistique et environnemental très strict à la SNCF dans le cadre du permis de construire », indique le Maire, avant de poursuivre : « Le but est de faire de ce site qui est une véritable friche urbaine, un lieu de qualité, plus intégré au quartier, et d’éliminer cet ilot de chaleur urbain très important. Le tout en cohérence avec la reconquête du quartier que nous conduisons, où se déploient des programmes de qualité comme les anciens comptoirs métallurgiques du littoral, l’îlot Pont Michel… » Les grands axes de ce projet : la réduction des emprises techniques ferroviaires, la végétalisation des espaces extérieurs, notamment toute l’interface entre les voies de train et le quartier, (avenue Denis Séméria et boulevard Pierre Sémard) « pour réduire l’ilot de chaleur urbain considérable que nous subissons ici (+10°C par rapport à la coulée verte) », précise Christian Estrosi, mais aussi des bâtiments éco-conçus et validés avec l’Architecte des Bâtiments de France, avec façades en terre cuite et arches végétalisées.
UNE ÉTUDE POUR UNE VÉRITABLE TRAME VERTE AU CŒUR DES QUARTIERS EST
« Nous aurons ainsi commencé à agir sur un quart du site, et nous avançons maintenant sur le reste, en regardant comment réaménager les autres espaces dédiés au fret, à la logistique, à des ateliers, avec des entrepôts en mauvais état et des surfaces abandonnées » indique le Maire de Nice, Christian Estrosi. Car la seconde étape de requalification du site est déjà en cours d’étude avec l’agence d’urbanisme azuréenne, la Région et la SNCF pour végétaliser au maximum et embellir les trois quarts du faisceau ferré restant et y créer une véritable trame verte au cœur des quartiers Est avec des continuités piétonnes et cyclables pour relier les deux côtés qui sont aujourd’hui barrés par ce nœud ferroviaire (liaisons entre le 109, Auvare, Pont Michel, Saint-Charles, Bon Voyage…)