Colline du Château

21 juillet 2022

Un jardin nourricier prend racine

Dany Rizkallah, gérant du restaurant SAJ, un établissement de Spécialités Méditerranéennes dans le Vieux-Nice vient de financer un « jardin nourricier » qui est installé sur la colline du Château, Allée du Professeur Benoit. La remise symbolique par ce professionnel du premier arbre fruitier un citronnier a eu lieu ce jeudi matin aux côtés des adjoints au maire de Nice Catherine Moreau et Richard Chemla, respectivement en charge de l’agriculture et de l’écologie. Cette initiative poursuit deux objectifs : la plantation de 280 000 arbres d’ici quatre ans pour accélérer le verdissement de la ville et le développement d’une production alimentaire de proximité dans tous les quartiers. 

C’est au Canada, dans un restaurant végan que ce restaurateur a déniché l’idée. Le principe consiste à facturer 1 euro supplémentaire sur l’addition des clients. Une manière de les sensibiliser à l’importance de la création de jardins potagers en cœur de Ville pour le consommateur. 

« Cet argent permet de financer notre jardin potager, le moment venu, la récolte sera réalisée par des écoliers car je souhaite que cette démarche comporte également un intérêt éducatif, explique t-il. Tout cela permettra de fabriquer des produits alimentaires naturelles comme des confitures par exemple qui seront revendues afin de créer d’autres jardins potagers et de développer ainsi un écosystème qui puisse s’autofinancer ».

« Assurer la sécurité et la souveraineté alimentaire »

Ce mécénat d’un acteur privé en partenariat avec la ville aurait déjà séduit d’autres restaurateurs du Vieux-Nice. « Beaucoup m’ont rencontré. Si tout se passe bien, notre ambition est que la rue Droite devienne la plus verte de Nice », confie Dany Rizkalla. 

Cette action permettant la création d’un jardin nourricier en cœur de ville coïncide avec la politique d’agriculture urbaine que le maire de Nice souhaite développer dans tous les quartiers. « La COVID-19 et la tempête ALEX sont deux nouveaux révélateurs des défis de notre temps, en termes d’approvisionnement, d’alimentation, d’indépendance, justifie Christian Estrosi. Assurer la sécurité et la souveraineté alimentaire au niveau des territoires fait partie des mesures essentielles pour affronter ces crises et s’en relever plus vite ».

18 millions d’euros par an pour soutenir l’agriculture  

Il y a deux ans, le conseil métropolitain votait un budget de soutien à l’agriculture de 18 millions d’euros par an. Un financement destiné à acquérir des parcelles agricoles et d’aider les communes à acheter du foncier afin d’installer de nouvelles fermes.  « Au niveau de la Métropole, nous n’avons pas attendu ces crises pour engager une nouvelle politique agricole et foncière qui sanctuarise nos terres agricoles, valorise les friches, et installe de nouvelles exploitations pour développer les circuits courts. », atteste le président de Nice Côte d’Azur.

Et l’exemple le plus frappant est sans nul doute celui de l’aménagement de la Plaine du Var qui intègre pleinement l’agriculture. « 1 122 hectares y ont été sanctuarisés dans le cadre du PLU métropolitain. 271 hectares sont identifiés comme des friches agricoles, et nous allons les reconquérir, souligne Christian Estrosi. Sur le projet Nice Méridia, 4000 mètres carrés seront consacrés à l’agriculture urbaine. A la Baronne, le nouveau Marché d’Intérêt National va doter les agriculteurs et les grossistes d’un outil de développement économique moderne et performant, sur un site de 18 hectares. Au total, sur la Métropole, notre PLUM assure une préservation et une valorisation des espaces naturels et agricoles pour atteindre 5 900 hectares de terres cultivables. »

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