En ouverture du conseil municipal, aujourd’hui, le Maire de Nice et Président de la Métropole Nice Côte d’Azur a mis en exergue « l’autorité de l’ordre social », et non « l’autorité qui écrase, ni celle qui fait fantasmer les nostalgiques ».
C’est en tout cas « le vœu de nos concitoyens », a rappelé Christian Estrosi. « Il faut entendre le ras le bol que j’entends tous les jours, que nous, élus de terrain, entendons tous les jours. Ils ont ras le bol des incivilités ; ras le bol de la France orange mécanique ; ras le bol de la tyrannie des susceptibilités, où chacun se drape dans son récit personnel et l’impose à tous ».
Le Maire de Nice prône alors une autorité de l’ordre social, « celle du père et de la mère de famille, celle des aînés, celle des policiers, celle des pompiers, celle des professeurs, celle des élus. Celle dans laquelle nombre d’entre-nous ont grandi ; et qu’il est temps de retrouver ».
Rappelant les piliers de cette autorité, « la sécurité (et vous savez le travail que nous avons fait, ensemble, depuis 15 ans pour que les Niçois aient une police municipale digne de ce nom et en mesure de les protéger et, petit à petit, nous constituons la première politique municipale de France en matière d’autorité ), l’école (c’est pourquoi ce Conseil municipal a entrepris un travail de fond sur le scolaire tout au long de cette mandature) », Christian Estrosi a mis un accent particulier sur ce dernier point.
« LA RÉPUBLIQUE À L’ÉCOLE ; L’ÉCOLE DE LA RÉPUBLIQUE ».
Le programme de la délégation dédiée à la citoyenneté à l’École, créée en 2020 et confiée à Pierre Fiori, aux côtés de Jean-Luc Gagliolo, adjoint à l’Éducation, tient en quelques mots : « la République à l’école ; l’école de la République ».
Ainsi, dans cette école « qui n’a pas honte de mobiliser les élèves pour les temps forts de la nation, comme l’armistice du 11 novembre ou le 8 mai 1945 », l’élève se « découvre citoyen et n’en a pas honte ».
Les moyens d’y parvenir ? « Le sport, la culture, avec par exemple le 100% culture à l’école, la rencontre avec les autres et en particulier avec les aînés, et tout simplement par l’habitude de respecter les symboles de la République ».
Après le plan éducation présenté lors du dernier conseil municipal, la séance d’aujourd’hui s’est penchée sur le dernier volet de ce plan, « avec la candidature de quatre de nos écoles – Ronchèse, Bois de Boulogne, Bon Voyage 1 et 2 et Fabron – pour expérimenter le port d’un uniforme, comme l’a proposé Gabriel Attal, ministre de l’Éducation (lire par ailleurs).
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Enfin, Christian Estrosi a également rappelé qu’en ces temps de crises, qui se succèdent, une solidarité de tous les instants était indispensable. « C’est justement l’un des grands axes de notre action municipale : les colis de noël pour nos aînés, que nous venons de distribuer ; le restaurant solidaire Alegria, à l’Espace Magnan pour permettre aux seniors isolés ou non imposables de venir partager un bon repas ; un transport gratuit pour les seniors non imposables ; la cantine à 1€ pour de nombreuses familles niçoises et des tarifs très modérés pour tous les autres ».
Cette solidarité est possible grâce au soutien de la municipalité à travers nombre d’associations, et le conseil municipal a confirmé ces aides. Car il y a urgence à agir : « Je suis conscient de l’augmentation des personnes sans domicile dans les rues de Nice. Ce constat est confirmé par les acteurs associatifs qui agissent auprès des publics les plus précaires. Le Samu Social de la Croix Rouge Française nous a signalé une augmentation significative du nombre de rencontres lors de ses maraudes. Des hommes, des femmes, des enfants qui n’ont pas de toit, ne savent pas où dormir ni comment se protéger du froid. J’ai donc décidé de renforcer notre dispositif. C’est pourquoi, à compter du dimanche 24 décembre, nous ouvrirons le gymnase Leyrit en plus de l’accueil de nuit de la rue Trachel et de notre centre El Nouzah ».
Protéger les Niçoises et les Niçois, la priorité ! En ce sens, la formation aux gestes qui sauvent est essentielle. Autre point de ce conseil placé donc sous les thèmes de l’autorité et de la solidarité, « deux valeurs, deux comportements qui sont loin de s’exclure, bien au contraire. Ce sont les deux faces de la même médaille ; et deux axes essentiels de notre politique municipale ».