Démolition d’Acropolis

13 octobre 2022

Christian Estrosi :

« Un nouveau modèle protecteur des Niçois face aux risques climatiques. »

La démolition du Palais Acropolis dont le chantier débutera en janvier prochain a été votée par les élus de la majorité réunis ce jeudi 13 octobre en séance du conseil municipal. Cette opération s’inscrit dans le cadre du projet de prolongement de la promenade du paillon et de la réalisation d’un parc des congrès et des expositions au Grand Arénas. Le maire de Nice Christian Estrosi a expliqué pourquoi la démolition d’Acropolis était une nécessité vitale pour la population au regard des risques climatiques en matière de pollution, de sécheresse et de menaces d’inondation.

Pourquoi la démolition du palais Acropolis doit intervenir le plus rapidement possible ?

Tous les experts, les climatologues que nous avons consultés, tant du côté d’ATMOSUD, que du Haut conseil pour le climat, que des chercheurs de notre Université ont souligné qu’Acropolis représentait un paquebot de béton dressé sur le lit d’un fleuve torrentiel, une dalle imperméable aux précipitations qui en se déchaînant s’engouffrent dans les rues adjacentes et inondent les sous-sols de nos immeubles et les parkings mais également une montagne artificielle qui bloque les polluants, particules fines, oxydes d’azote issus du trafic routier et enfin une passoire énergétique qui rejette 1700 tonnes de CO2 par an dans l’atmosphère à cause de gigantesques déperditions de chaleur et de climatisation.

En quoi la prolongation de la promenade du paillon est-elle un atout pour la qualité de vie des habitants ?

Nous avons choisi de créer une forêt urbaine, avec 8 hectares de poumon vert, de puits de carbone, de surfaces capables d’absorber les pluies intenses qui n’inonderont pas les caves, n’emporteront pas nos infrastructures et des vies humaines. Supprimer ce bâtiment, celui du TNN et l’esplanade de bitume à De Lattre de Tassigny, c’est planter 1.500 arbres d’espèces méditerranéennes de grande taille et adaptées à notre climat, Micocoulier de Provence, Chêne Vert, Mûrier, Erable, Frêne, Paulownia, qui respectent strictement notre Charte de l’Arbre. C’est permettre également la captation de 50 tonnes de CO2 par an grâce à la croissance des arbres, l’absorption d’1 tonne par an de polluants atmosphériques comme les dioxydes d’azote et le souffre. C’est offrir une large zone de circulation de l’air qui dilue les polluants et climatise les bâtiments. C’est la création de vastes zones ombragées, avec des baisses de température de l’air de 3°C l’été, jusqu’à 10°C en température ressentie par le corps humain, et même 30 degrés d’écart de température au sol avec une surface minérale

Quels seraient les risques de renoncer à la mise en œuvre d’un tel projet pour la population?

Si nous ne le faisons pas, si nous privilégions le béton à la verdure, alors nous devrons, vous devrez, en répondre auprès des Niçois. Si nous parlons sans agir, si nous hésitons, si nous reculons, alors il faudra assumer notre responsabilité, et même notre entière culpabilité face à ceux qui auront à déplorer des pertes, matérielles et humaines. Je préfère que Nice soit leader d’un nouveau modèle de bâtir, protecteur des Niçois, que leader d’un modèle économique dépassé qui nous fait courir les plus grands risques. Voilà la responsabilité historique face à laquelle nous nous trouvons, et pour laquelle, une fois encore, nous ne nous déroberons pas.

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