Entretien des écoles 

20 septembre 2022

La ville répond à l’opposition écologiste

Alors que les élus écologistes prétendent dans un rapport issu d’un questionnaire qu’ils ont envoyé aux directeurs des écoles que les établissements scolaires municipaux seraient mal entretenus, la ville de Nice se défend bec et ongles en dénonçant  un « simulacre de questionnaires » et un « prétendu rapport » contenant de nombreuses erreurs et approximations. 

Dans un courrier adressé à l’élue d’opposition municipal écologiste Juliette Chesnel-Leroux, l’adjoint à l’éducation Jean-Luc Gagliolo se déclare d’abord surpris de la démarche. « Alors même que nous siégeons dans le même Conseil municipal depuis des années, à aucun moment je ne vous ai entendue vous intéresser sérieusement aux questions d’éducation et a fortiori aux travaux dans nos écoles, que ce soit en session ou en commission, écrit-il. A aucun moment vous n’avez sollicité la moindre explication ou information de notre part. Pis encore : alors même que votre tract diffusé ce jour auprès des directeurs d’école serait le résultat d’un an de travail, vous n’avez même pas daigné répondre à mes deux propositions de rencontre (les 28 octobre 2021 et 6 juillet dernier). » 

Un rapport truffé d’erreurs et de contre-vérités

Dans sa lettre, Jean Luc Gagliolo pointe chiffres à l’appui les nombreuses erreurs et approximations relayées dans le document relayé par l’élue d’opposition dans la presse. « Les chiffres du budget Vie scolaire que vous brandissez en couverture sont issus du rapport de présentation du Budget Primitif et non du Compte Administratif, assure t-il. Sur la même page, vous évoquez un budget de 23,8 M€ en investissement pour 2017, afin de prouver une prétendue baisse. Vous négligez donc délibérément que sur ce budget, 4,28 M€ étaient destinés à l’enseignement supérieur ; que 3,22 M€ étaient destinés à la construction du groupe scolaire Saint-Isidore ; que 8,27 M€ étaient destinés à la cuisine centrale. Cet oubli – cette non-analyse, plutôt – se répète sur les années suivantes : une élémentaire bonne foi ou compétence vous aurait amenée à comparer des données comparables : les dépenses récurrentes.

– Vous affirmez en p. 4 que 62,5 % des écoles n’ont pas accès au wi-fi, quand ce sont 70 % qui y ont accès.

– Selon vous, 81 % des écoles ne sont pas végétalisées. En réalité, 30 % le sont déjà. Au-delà de cette erreur, vous négligez le plan de déploiement en cours que vous connaissez nécessairement, puisqu’il a été présenté en Conseil municipal.

Je pourrais, et je m’y tiens prêt, prendre une page après l’autre et la commenter, mais êtes-vous réellement, comme vous cherchez à le faire croire, intéressée par cette question ? »

« Votre objectif n’est pas d’être utile à nos écoles »

Dans ce courrier au vitriol, l’adjoint à l’éducation dénonce des « méthodes douteuses et déloyales » tout en s’interrogeant sur la crédibilité de cette démarche. « Votre pseudo rapport est un outil de propagande prioritairement destiné à la presse ; votre objectif n’est pas d’être utile à nos écoles, souligne t-il. Pendant que vous prépariez cette polémique injuste et indigne, 9.000 interventions annuelles ont été réalisées par les Ateliers scolaires et 1.200 chantiers ont été réalisés. Tous ces agents municipaux engagés pour améliorer le quotidien de nos écoliers peuvent légitimement se sentir blessés par votre entreprise de déstabilisation.

Ce n’est pas avec des pratiques amères, qui vont à l’encontre des principes élémentaires d’éthique que vous parviendrez à exister politiquement

Pour notre part, avec Pierre Fiori, Conseiller municipal subdélégué aux travaux dans les écoles, et comme nous le demande notre Maire, nous œuvrons chaque jour de manière structurée, déterminée et constructive, n’en déplaise à votre esprit chagrin non informé dénué de scrupules. »

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