Un outil de référence Européen pour le traitement des eaux usées
On connaît désormais le nom de l’attributaire pressenti du marché de la nouvelle station métropolitaine d’épuration Haliotis. Il s’agit du projet proposé par le Groupement porté par Degremont France. Ce dernier vient d’être choisi à l’unanimité des membres de la majorité et de l’opposition siégeant au sein de la commission d’appel d’offres de la ville et de la Métropole que préside Martine Ouaknine. A terme, le projet Haliotis II permettra d’offrir des performances exemplaires pour traiter les eaux usées des 19 communes* de la Métropole.
Un équipement vieillissant en matière de transition
L’actuelle station Haliotis datant des années 70 est en service depuis 1988. Conçu au départ pour la seule ville de Nice, cet équipement assure désormais le traitement les eaux usées de 19 communes (soit 60% des eaux usées de la Métropole), ainsi que le traitement sur site des matières de vidange et graisses métropolitaines. Or, ces installations ne correspondent plus aux nouveaux besoins. « J’ai souhaité que cet équipement soit totalement reconstruit pour céder la place à un complexe exemplaire en matière de transition écologique. » affirme le maire de Nice Président de la Métropole Christian Estrosi.
Une station nouvelle génération respectueuse des riverains
Le projet Haliotis 2 doit répondre aux enjeux d’excellence environnementale fixés par la Métropole avec une usine qui protège la Méditerranée et garantit l’attractivité du territoire, assure le maire Nice et président de la Métropole. Cet objectif passe notamment par l’amélioration de la qualité des rejets et la limitation des débordements dans le milieu naturel, l’augmentation des capacités de traitement ou encore l’effacement de la station d’épuration de Saint Laurent du Var qui traite aujourd’hui les effluents de la rive droite du Var. En outre, le bilan carbone de l’installation permettra un gain de l’ordre de 15000 tC02/an. « Cette usine devra atteindre également le « zéro odeur » pour l’ensemble des riverains du site. Le chantier devra être transparent et soucieux de l’environnement avec la maîtrise du bruit et ses nuisances. », prévient l’élu.
Un investissement maitrisé pour un projet d’envergure
« C’est l’un des chantiers les plus important mené en France dans ce domaine », souligne le maire de Nice et Président de la Métropole Christian Estrosi. Cette opération représente en effet un investissement de 540 millions d’euros hors taxes réalisé dans le cadre d’un Marché Global de Performance (MGP) incluant également l’exploitation pendant 11 ans et 2 mois pour un montant global de 700 millions d’euros hors taxes. « Ce projet d’envergure verra son financement assuré par le service de l’eau et de l’assainissement de la Métropole Nice Côte d’Azur, selon un mécanisme que la régie a déjà utilisé depuis 2014 pour financer ses principaux investissements, qui garantit la parfaite maîtrise du prix de l’eau sur le territoire métropolitain. », précise t-il.
Une mise en service progressive des installations
La Consultation qui a démarré en juillet 2021 a permis d’aboutir aujourd’hui à la désignation de l’attributaire pressenti Degremont France. Les prochaines phases verront l’obtention des différentes autorisations environnementales pour l’obtention des permis de construire au cours de la période 2023-mi 2024. Les travaux débuteront à compter du second semestre 2024 jusqu’en 2030, avec une mise en service progressive des installations, permettant d’assurer la continuité du traitement des eaux usées en phase chantier.
*Liste des 19 communes raccordées aujourd’hui : La Turbie (partiellement), Cap d’Ail, Eze, Villefranche-sur-Mer, Beaulieu-sur-Mer, Saint-Jean-Cap-Ferrat, La Trinité, Saint-André de la Roche, Nice, Falicon, Colomars, Aspremont, Cantaron (partiellement), Tourrette-Levens, Castagniers, Saint-Blaise, Saint-Martin-du-Var, La Roquette-sur-Var, Levens.