Bienvenue dans la jungle Pop de Richard Orlinski qui a déjà fait couler beaucoup d’encre. Une exposition hors-norme symbolisée par dix sculptures d’animaux gigantesques conçus à partir de résine, d’aluminium, de marbre ou de pierre, aux couleurs résolument flashy. Un bestiaire d’œuvres qui suscite véritablement la curiosité et l’émerveillement des touristes et des autochtones, depuis son apparition spectaculaire le 8 juin dernier, dans plusieurs lieux emblématiques de la ville.
« Orlinski est un homme qui rassemble fédère autour de lui des centaines, voire des milliers de gens, en particulier des enfants, qui ont les yeux pleins d’étoiles. »
Ce soir, dans les jardins de la villa Massena, son auteur a été mis à l’honneur, par le maire de Nice Christian Estrosi, qui a chaleureusement remercié l’artiste pour l’ensemble de son travail, visible jusqu’au 30 septembre prochain, dans le cadre du programme culturel « Mon été, à Nice. » « Je suis reconnaissant à Richard Orlinski de donner tant de joie au moment ou les messages diffusés sont trop souvent pessimistes ou conflictuels, a souligné l’édile lors du vernissage de l’exposition. Cet événement autour de tes animaux fabuleux suffit à mon bonheur de maire passionné par sa ville. Tu es un homme qui rassemble et fédère autour des centaines, voire des milliers de gens, en particulier des enfants, qui ont les yeux pleins d’étoiles. »
L’artiste contemporain français le plus vendu dans le monde depuis presque dix ans. Son crédo : démocratiser l’art afin de le rendre accessible au plus grand nombre.
Un bel hommage pour cet artiste Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres qui renforce ses liens avec Nice. Depuis bientôt dix ans, Richard Orlinski, 57 ans, est, en effet, l’artiste contemporain français le plus vendu dans le monde. Sharon Stone et Pharrell Williams sont parmi ses premiers clients. Ses animaux font le tour de la planète et le « Wild Kong » a, par exemple, été exposé dans le village du Carnaval, lors de sa 150eme édition tandis qu’un pop-up store de ses œuvres a également été présenté aux Galeries Lafayette de Nice. Son crédo : Démocratiser l’art afin de le rendre accessible au plus grand nombre.
Quel est le sens de l’art selon vous ?
L’art c’est subjectif et on ne peut pas plaire à tout le monde. Chacun est libre de penser ce qu’il veut, car l’art n’a aucune frontière. L’important, c’est de pouvoir donner des émotions positives ou négatives, de pouvoir transmettre un message. Mes sculptures interpellent tous les publics, sûrement parce qu’elles sont toujours en mouvement. J’adore jouer avec les couleurs et les matières : l’aluminium, le marbre, le bois pétrifié, l’onyx rouge, le cristal de roche, l’albâtre…
« Un professeur d’école m’a dit : « au départ, mes élèves ne s’intéressaient pas à l’art mais grâce à votre exposition, ils sont d’accord pour aller dans un musée. »
Comment votre exposition est-elle perçue à Nice ?
Quand je vois ici les enfants joyeux comme tout à l’heure à côté de la structure ILOVE Nice avec toutes les personnes qui m’ont félicité et les milliers de messages positifs que je reçois sur les réseaux sociaux, tout cela me rassure. Un professeur d’école m’a dit : « au départ, mes élèves ne s’intéressaient pas à l’art mais grâce à votre exposition, ils sont d’accord pour aller dans un musée », c’est génial. Un professeur de sport m’a également confié qu’il allait organiser un parcours avec les élèves tout autour des sculptures. Pour moi, le pari est gagné, c’est ça le partage. A Nice, nous avons la chance d’avoir un maire ouvert à tous les artistes, on le remercie et on lui dit bravo.
« Les gens s’identifient au Kong, car c’est le défenseur des faibles et des opprimés, le défenseur de la nature aussi. »
Quel message souhaitez-vous faire passer à travers votre exposition ?
Je suis un fervent défenseur des animaux et notamment ceux en voie de disparition. Je suis fan des dinosaures, qui ont certes disparu depuis longtemps, mais j’aurai aimé vivre en ce temps-là… En somme, l’idée c’est de donner de la joie avec des couleurs vives et flashy pour mes œuvres. Certains passants m’ont dit : « le matin quand je vois toutes ces couleurs, ça me donne la banane pour aller bosser. »
Quelle est la sculpture qui suscite le plus de curiosité ?
Le Kong est celui qui nous ressemble le plus, on est tous des descendants du singe, on a la même manière de se tenir, c’est aussi le monstre au grand cœur qui a été immortalisé dans de nombreux films et les gens s’identifient, car c’est le défenseur des faibles et des opprimés, le défenseur de la nature aussi. On voudrait tous être des Kongs, mais sans les poils peut-être (rires), malheureusement, certains ne comprennent pas ce que représente cet animal et on continue à le tuer sans raison.