Christian Estrosi maintient le cap
Lors d’une conférence de presse, le maire de Nice a fait un point d’étape sur les grands projets structurants en réaffirmant notamment que le futur parc d’Exposition et des Congrès (PEX) sera bel et bien construit en lieu et place du MIN Fleurs, à l’ouest de la ville, pour une livraison en 2027.
Le maire a assuré que, malgré certaines rumeurs, les difficultés juridiques en cours, liées au partenariat public-privé entre la Société des MIN d’Azur et Bouygues immobilier*, concernant le transfert des activités du Marché d’intérêt national MIN (fleurs et alimentaires), ne remettront pas en cause la construction du nouveau palais des Congrès, en lieu et place du Marché d’intérêt national (MIN Fleurs).
Pour ce dernier un entrepôt dans le parc privé à été identifié à Saint-Laurent-du-Var tandis que le transfert du MIN Alimentaire s’effectuera vers un autre site sans rupture d’activité, avec un appel à projet lancé début 2023. Le choix initial qui était celui de transférer à la Gaude les activités du Marché d’intérêt national a finalement été abandonné par la ville.
Des congrès redéployés pendant trois ans
Durant les travaux de démolition d’Acropolis, qui débuteront l’année prochaine, les congrès seront redéployés à Nikaia, à l’Allianz Riviera et au Palais des Expositions. « Sur les 3,6 millions de nuitées par an, 300 000 nuitées proviennent de l’activité de congrès et de salons. Pour les trois prochaines années, nous maintenons une grande partie des Congrès et des salons (soit 200 000 nuitées (sur 300 000) par le déploiement sur Nikaia, Allianz et le Palais des Expositions. Le risque porte sur les 2,5% de nuitées totales (100 000 nuitées) , mais sera largement couvert par politique événementielle lissée sur l’année. », a promis Christian Estrosi.
Plusieurs manifestations sont d’ores et déjà prévues l’an prochain au Palais des Expositions et à Nikaïa : Studyrama, le congrès régional des meilleurs ouvriers de France, le Salon de l’apprentissage et de l’alternance ou encore le salon des copropriétés etc.
Un futur palais mieux adapté à l’évolution du tourisme
« Acropolis est un bâtiment, datant d’une époque où Nice n’avait pas l’attractivité d’aujourd’hui. Nice est devenue une grande métropole classée à l’UNESCO, passée d’un tourisme de masse à un tourisme environnemental, où nous sommes montés en puissance sur l’offre évènementielle », a justifié le maire de Nice.
Le nouveau palais des Congrès, dont les travaux se dérouleront en deux phases (2025/2027), sera plus grand, equipé des dernières technologies et de nombreux espaces modulaires, assure la ville.
« Les experts prévoient une augmentation de 50% du chiffre d’affaires réalisé aujourd’hui à Acropolis (20M€/an en 2019). D’après une étude du cabinet Ract-Madoux en 2019 les retombées économiques directes et indirectes du futur Parc des Expositions et des Congrès pourraient atteindre un cumul de 500M€/an ! ».
En outre, cette opération permettra de dégager 8 hectares en cœur de ville et 5 hectares de parc au sein du Grand Arénas, précise la ville.
*Ce partenariat débouchant sur un permis de construire en janvier 2021, a subi plusieurs recours. Face à cette situation, Bouygues a sollicité une augmentation du coût de construction de 15 à 20%, soit de plus de 10 millions d’euros. Or, la collectivité entend rompre ce partenariat à un montant inférieur avec Bouygues pour la construction du futur MIN.