Nous sommes le dimanche 27 août 1944. En fin d’après-midi, la Résistance se réunit discrètement dans l’immeuble le « Palais Stella », au 20 boulevard de Cessole à Nice.
C’est en ce lieu hautement symbolique de la ville que les protagonistes décident de préparer l’insurrection armée contre l’occupant nazi pour le lendemain six heures. Avec la plus grande discipline chacun se met au service de l’armée de la résistance. L’histoire rapporte que les insurgés ne sont qu’une centaine au début de la journée du 28 août, mais l’ampleur du soulèvement en fin de journée pousse l’occupant allemand à évacuer la ville. Le 28 août 1944, dans des combats de rue acharnés, 32 Niçois tomberont sous le feu ennemi et 280 seront blessés.
« Nice libérée, Nice fière, Nice glorieuse »
La libération du peuple sera l’œuvre du peuple lui-même. Deux jours après, les Américains arrivent en masse et sont accueillis dans la joie et la liesse populaire. Huit mois plus tard, le 9 avril 1945, lors de son discours prononcé place Masséna, devant 100 000 personnes, le général de Gaulle évoque la libération de la ville en ces termes : « Nice, le 28 août 1944, par l’héroïque sacrifice de ses enfants, s’est libérée de l’occupant. (…) Nice libérée, Nice fière, Nice glorieuse vient d’exprimer magnifiquement les sentiments de la population tout entière et ces sentiments-là, je vous le dis, ce sont ceux de toute la France. D’abord, ce que vous exprimez, c’est la fierté de la libération, tout ce qui a été souffert ici, tout ce qui a été souffert matériellement avec tant de privations et qui continue de l’être, mais surtout tout ce qui a été souffert moralement dans ces quatre années atroces où dans le fond de l’abîme, Nice comme la Patrie entière se demandait si jamais allait reparaître le soleil de la liberté. »