Christian Estrosi : «Apporter à nos policiers des conditions de travail dignes de la 5e ville de France »
De nombreux habitants et des représentants des associations de commerçants, de la fédération des taxis niçois et du CHU, notamment, ont assisté à la réunion publique qui s’est déroulée ce soir au CUM afin de connaître les tenants et les aboutissants du futur Hôtel des Polices de Nice. Cet événement inédit organisé par la Ville, en présence des représentants de l’État, le Préfet Bernard Gonzalez et le sous-préfet Luc Ankri, des élus, au premier rang desquels Christian Estrosi, Maire de Nice et Président de la Métropole Nice Côte d’Azur, son Premier adjoint en charge notamment de la Sécurité, Anthony Borré, devait dévoiler tous les atouts de ce futur commissariat XXL de 50 000 m2, qui regroupera près de 2000 membres des forces de l’ordre 1200 policiers nationaux et 800 policiers municipaux, pour une mise en service dans deux ans sur le site de l’ex-hôpital Saint-Roch. “Un Hôtel des Polices financé à hauteur de 172 millions d’euros par l’Etat, comme l’avait affirmé le Président de la République lors de sa visite le 10 janvier 2022”, expliquait Christian Estrosi.
Pour le Maire de la ville, ce futur Hôtel des Polices de Nice, qui bénéficiera également de moyens technologiques hors normes pour la sécurité, permettra d’améliorer considérablement les conditions de travail des forces de l’ordre pour répondre au défi de la délinquance du quotidien au sein de la capitale Azuréenne.
Monsieur le Maire, beaucoup de monde a répondu à votre invitation ce soir, qu’est-ce que cela vous inspire ?
Je suis heureux, une fois encore, de constater que les Niçoises et les Niçois se sentent concernés par le devenir de notre ville et souhaitent connaître et comprendre comment elle évolue dans le temps. J’invite d’ailleurs l’ensemble des Niçois à s’approprier le projet.
« CE PROJET REPRÉSENTE L’ABOUTISSEMENT DE PLUS DE 14 ANNÉES DE TRAVAIL »
Pourquoi avoir choisi de bâtir cet Hôtel des Polices en lieu et place de l’hôpital Saint-Roch ?
L’hôpital était devenu obsolète et il fallait nous inscrire dans l’avenir avec, pour ambition évidente, de doter notre ville d’une structure médicale moderne à la taille de notre ville après le début des travaux de la construction de l’hôpital Pasteur 2.
Pour vous, il était important d’éviter que le site fasse l’objet d’une opération de spéculation immobilière ?
Depuis 1859, l’hôpital Saint-Roch est un site emblématique de la ville. Nous avions la volonté de conserver le patrimoine architectural notamment sa façade et son patio, mais également envisager une nouvelle destination en gardant à l’esprit qu’il n’était pas question de le livrer à la construction immobilière mais au contraire de conserver l’âme d’un lieu ayant pour vocation d’un « bien public ».
D’où l’idée de redonner vie au site avec ce projet d’Hôtel des Polices mutualisé hors du commun ?
Ce projet représente l’aboutissement de plus de 14 années de travail, car c’est en 2009, pour la première fois, que j’ai souhaité que nous puissions réunir dans un même espace la police nationale et la police municipale.
Quel sera l’atout principal de ce nouveau poumon sécuritaire ?
Nous allons apporter à nos policiers nationaux et municipaux des conditions de travail dignes de la cinquième ville de France et nous le leur devons bien. Et offrir à nos administrés un accueil digne de ce nom. Jusqu’ici, nos forces de l’ordre ne disposaient pas à Nice de locaux professionnels modernes et fonctionnels. Il est important de préciser que Foch, construit en 1875 pour être en réalité un hôtel de tourisme, est occupé par la police depuis 1940 et que la caserne Auvare, construite en 1886, était destinée à accueillir plusieurs milliers de militaires et non un commissariat de police, ce qu’elle est devenue en 1960. Cela s’est donc traduit par plusieurs décennies d’occupation mais pour autant très peu de travaux d’entretien et de rénovation.
« IL FALLAIT AUSSI QUE NOUS RENFORCIONS CETTE COLLABORATION ENTRE LES DEUX POLICES QUI FONCTIONNE DÉJÀ TRÈS BIEN À NICE »
En quoi les policiers municipaux bénéficieront également d’un outil de travail plus confortable ?
Notre police municipale, dont les effectifs ont considérablement augmenté depuis 2008, est à l’étroit dans l’immeuble qu’elle occupe Place du Général De Gaulle et, en particulier, son centre de supervision urbain que nous avions inauguré en 2010 alors que nous n’avions que quelques centaines de caméras et des outils technologiques qui ne sont pas ceux d’aujourd’hui. Il fallait aussi que nous renforcions cette collaboration entre les deux polices qui, je dois le dire, fonctionne déjà très bien à Nice mais que nous devons poursuivre et intensifier pour répondre aux défis quotidiens qui nous sont posés par les délinquants.
Où en est-on des travaux qui ont démarré en janvier ?
Nous sommes entrés maintenant dans une phase concrète qui est celle de la déconstruction des bâtiments que nous ne conservons pas. Mais je veux rappeler que 80% de ces travaux sous traités, où l’on dénombre 500 ouvriers, sont effectués par des entreprises locales.