Inauguration du Nice Climat Summit : « ce Sommet représente un pari sur l’avenir », Christian Estrosi. 

28 septembre 2023

Ce matin le maire de Nice et président de la Métropole a ouvert le Nice Climat Summit au Palais de la Méditerranée, ce Sommet international en partenariat avec La Tribune, réunira, jusqu’à demain, des experts du monde scientifique, des universitaires et des personnalités reconnues pour leur engagement en matière d’innovation, avec en première ligne les villes, comme actrices du changement.

Face aux conséquences souvent catastrophiques du dérèglement climatique, en France et dans le monde, la Capitale azuréenne se donne les moyens d’agir afin de mieux se protéger aujourd’hui et demain. « Pour ma ville je n’ai qu’un objectif : que Nice soit toujours agréable à vivre, fraiche l’été, avec de l’eau qui coule des robinets et des fontaines. Ça c’est l’objectif ; mais pour les moyens d’y parvenir, je n’ai aucune certitude. Je dépends entièrement de vous, a souligné ce matin Christian Estrosi, dans son discours inaugural.  Des start-ups, des PME, des grandes entreprises, de vous qui innovez. Et des scientifiques avec qui vous travaillez. Tout ce que j’ai fait, depuis 15 ans, à Nice, a toujours eu pour point de départ l’expertise scientifique. »

« C’est parce qu’on savait qu’on allait gagner 15 degrés de température ressentie que nous avons fait disparaitre des bâtiments de béton du beau milieu de la ville »

Et le maire de rappeler la politique mise en place par la ville et la Métropole pour réduire la pollution et son impact dévastateur sur la santé. « C’est parce qu’on connaissait le nombre de passagers que nous allions avoir, c’est parce qu’on savait combien de véhicules on retirerait de la route, qu’on a lancé nos lignes de tramway. Il y en a 3 aujourd’hui ; et bientôt 4, avec une nouvelle ligne ferroviaire et un pôle où tout est relié, a-t-il précisé ; C’est parce qu’on savait qu’on allait gagner 15 degrés de température ressentie que nous nous sommes attaqués au bitume, et que nous avons fait disparaitre des bâtiments de béton du beau milieu de la ville. J’ai pu voir combien c’était efficace avec les 12 ha de la Promenade du Paillon ; alors nous avons remis cela et décidé d’en ajouter 8 de plus ».

« Je n’ai pas souvenir que nous ayons eu autant d’invités internationaux auparavant. C’est le signe que, de plus en plus, les personnalités de terrain cherchent des réponses directement auprès d’autres élus de terrain »

Une politique ambitieuse et volontariste qui se traduit aussi par une gestion vertueuse de la ressource en eau. « Si nous avons décidé d’investir 700 millions d’euros dans notre station d’épuration, Haliotis 2, pour traiter les eaux de 26 communes, c’est parce qu’on est venu nous voir avec un projet de station capable de produire de l’énergie et capable de recycler d’énormes quantité d’eau ; assez pour arroser tous les espaces verts et nettoyer les rues de la ville », a poursuivi le maire et président de la Métropole pour qui ce Sommet pour le Climat représente un « pari sur l’avenir ».  « Nos décisions de demain, nos grands chantiers à venir sont là dans les présentations et dans les discussions de ces deux prochains jours », a-t-il souligné avant de lancer un message aux élus dans les territoires. « Je n’ai pas souvenir que nous ayons eu autant d’invités internationaux auparavant. C’est le signe que, de plus en plus, les personnalités de terrain cherchent des réponses directement auprès d’autres élus de terrain, auprès des entrepreneurs et des scientifiques, plutôt que de leur administration centrale, a affirmé le maire de Nice. Car vous, les maires, les gouverneurs, les gestionnaires des territoires, les problèmes, vous y êtes confrontés directement sur le terrain, sans filtre ; vous ne les découvrez pas dans les dossiers (…) Cela fait de vous les premiers acteurs de la transition écologique. Et les interlocuteurs naturels des entrepreneurs et des scientifiques. »

« Il y a 66 milliards supplémentaires à trouver par an ; nous pouvons y arriver. Cela ramènera de la croissance. Et cela sera bénéfique à la France, mais aussi au reste du monde »

Enfin, Christian Estrosi s’est adressé aux entrepreneurs en les invitant à saisir les opportunités en matière de transition écologique. « Je ne suis pas un grand fan de la décroissance. Non, je ne crains pas l’avenir ; je veux le construire. Alors je ne vous demande qu’une chose : vous aussi, pariez sur l’avenir. Et ayez confiance (…) Il y a de formidables opportunités. Des parts de marché à conquérir ; et des marchés à inventer, parce qu’ils n’existent même pas encore. Les industries françaises sont, sur certains sujets, parmi les plus performantes, a attesté le maire. Il y a 66 milliards supplémentaires à trouver par an ; nous pouvons y arriver. Cela ramènera de la croissance ; et cela sera bénéfique à la France, mais aussi au reste du monde ». Car, pour le patron de la Métropole niçoise, l’écologie peut également résoudre des problèmes géopolitiques. « On nous promet des millions de réfugiés climatiques ; regardez ce qu’il se passe à Lampedusa, à Vintimille, ces drames humains face auxquels nous nous sentons dépassés. Alors je pose la question : et si le meilleur moyen de venir en aide à ces pays où la famine et la soif menacent, c’était l’investissement et l’innovation ? », interroge-t-il.

En milieu de journée, Christian Estrosi doit participer à une table ronde « agir local dans un monde global » au palais de la Méditerranée, un débat animé par Bruno Jeudy, directeur délégué de La Tribune Dimanche.

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