La ville ne lâche rien !
Des sacs poubelles entassés déposés à même le sol, sur la voie publique au pied des immeubles. Un phénomène récurrent qui n’épargne malheureusement aucun quartier et contre lequel la ville lutte d’arrache-pied. Ce fléau de l’incivisme dégrade le cadre de vie des riverains et nuit à l’image de la capitale azuréenne aux yeux des touristes. La faute à certains commerçants, petits entrepreneurs, à des particuliers peu scrupuleux ou à aux sociétés de nettoyage employées par les syndics de copropriété qui négligent leur travail pour sortir les containers en temps et en heure…
Ce matin, une énième opération de contrôle menée par la LAC (brigade de lutte contre les atteintes au cadre de vie qui emploie 18 agents 7jours /7 de 6h à 20h30) en collaboration avec la police municipale et l’ensemble des autres services spécialisés (collecte, propreté et services bleus) a été organisée depuis 6h30 dans le cœur de ville, en présence du maire de Nice Christian Estrosi, de l’adjoint à la sécurité Anthony Borré et de Pierre-Paul Leonelli son homologue délégué à la propreté et à la collecte. Une task-force dont l’objectif est de mener des actions répétitives et ciblées pour la préservation de l’environnement contre les dépôts sauvages et les jets de détritus en tous genres sur la voie publique.
Syndics de copropriétés et sociétés de nettoyage ciblés
Plusieurs sacs poubelles étaient encore visibles à 10h sur le trottoir devant la résidence située, 27 avenue Notre-Dame. « On a des sociétés qui doivent sortir les containers à 19h et les rentrer avant 9h du matin, mais certains petits malins ne sortent que les sacs au moins, ils n’ont pas besoin de revenir le lendemain matin pour rentrer le container donc il gagne un voyage… et c’est encore pire le mardi matin le vendredi matin lors de la collecte du tri collectif, ce ne sont pas les bons containers qui sont sortis sur la voie publique », a expliqué un policier municipal. « Je pense qu’on n’est pas loin d’avoir élucidé le pourquoi de la présence de tous ces sacs ici, a répondu le maire de Nice Christian Estrosi aux cotés de riverains de l’immeuble. Maintenant, il faut mener l’enquête jusqu’au bout en écrivant à la copropriété au syndic pour savoir avec quelle société de nettoyage ils ont signé le contrat et saisir le Ministère public afin qu’il puisse entreprendre les démarches nécessaires pour poursuivre le syndic ou la société rémunérée par ce dernier et qui ne fait pas son travail correctement ».
Des amendes pouvant atteindre 1500 euros
Depuis plusieurs années, la ville mène un combat sans relâche contre ce fléau qui dégrade l’image de tous les quartiers. Cette année, la police municipale a déjà procédé à 3 555 verbalisations face aux incivilités : 2 277 pour dépôts sauvages, 948 pour embarras de la voie publique et 330 pour jets de détritus. 87 contrevenants ont également été verbalisés pour dépôts sauvages grâce aux caméras du CSU. Les contrevenants encourent une amende de 135€ pouvant aller jusqu’à 1 500€.