Christian Estrosi dévoile son plan pour rétablir l’ordre
Quelques jours après la vague d’interpellations, de saisis d’armes et de drogue lors d’une opération de lutte contre les trafics de stupéfiants aux Moulins, le maire de Nice Christian Estrosi a annoncé un plan d’actions avec des moyens matériels et humains sans précèdent pour rétablir l’ordre et ramener la tranquillité au sein de ce quartier gangrené par l’insécurité.
Le premier magistrat de la ville qui dénonce « l’inertie du gouvernement » veut éviter « une situation à la Marseillaise » avec des dealers qui tentent de « prendre le contrôle du territoire ». « La situation sur laquelle j’alerte depuis des semaines est en train de devenir explosive, prévient Christian Estrosi. Nous n’avons pas de temps à perdre pour agir. Je relance un appel solennel à Gérald Darmanin ».
Lecture automatisée des plaques d’immatriculation et renforcement des patrouilles pédestres
Le plan dévoilé par le maire s’appuie en premier lieu sur le réseau de caméra de surveillance de la ville. « Nous allons renforcer la vidéoprotection, notamment aux entrées et sorties du quartier, pour tenter d’identifier et de suivre les consommateurs, qui sont des acteurs du trafic de drogue. Des caméras LAPI de lecture des plaques d’immatriculation y seront rapidement installées ».
Les patrouilles pédestres des polices municipale et nationale seront aussi pérennisées tandis qu’un premier poste mutualisé pour ces deux polices sera créé au commissariat de Saint-Augustin début septembre.
Vingt-quatre agents de sécurité bientôt embauchés
« J’ai également proposé au Ministre de l’Intérieur de mettre à la disposition de l’État des locaux pour la création d’un centre de rétention administrative (CRA) temporaire de quarante places afin de lutter contre les dealers clandestins ».
En outre, vingt-quatre agents de sécurité seront embauchés d’ici la fin de l’année pour « pallier le manque d’effectifs de la police nationale et procéder à des rondes de surveillance dans les immeubles et les cages d’escaliers ».
Des moyens sans précèdent qui seront soumis au vote des élus lors du Conseil municipal de Nice, le 14 avril prochain.