Traquer les incivilités pour les sanctionner plus durement ! Une nouvelle opération contre les dépôts sauvages et l’ivresse sur la voie publique a été menée par les agents de la police municipale et de la brigade dédiée à la lutte contre les atteintes au cadre de vie (LAC), hier soir sur l’avenue Jean-Medecin. Une action en présence du premier adjoint au maire Anthony Borre, de Pierre-Paul Léonelli adjoint en charge de la propreté et d’Isabelle Visentin adjointe déléguée au territoire coeur de ville. L’occasion de rappeler que la Force rapide d’action propreté réalise plus de 6.000 interventions chaque année et que près de 800 dépôts sauvages sont ainsi retirés par les services de la Métropole.
«A NICE, RIEN NE DOIT ÊTRE PAR TERRE»
Une opération qui a donné lieu à la découverte de nombreuses infractions liées notamment au non respect de la réglementation sur la collecte des déchets, du tri sélectif, avec des containers sorties sur les trottoirs à la mauvaise heure ou encore la présence d’encombrants, une machine à laver, des palettes en bois, des cartons de livraison à même le sol. « A Nice, rien ne doit être par terre » a rappelé Jean-Richard Capriata, le chef de la brigade dédiée à la lutte contre les atteintes au cadre de vie (LAC ) qui mène une lutte sans relâche contre un fléau persistant qui transforme les trottoirs en déchetterie à ciel ouvert. « Les containers doivent être dans un local à poubelles et les déchets ménagers à l’intérieur des containers et non jetés par terre avec avec toutes sortes de matériaux qui devraient théoriquement être apportés à la déchèterie ou bien récupérés par nos services en appelant par exemple le service Allo Mairie », explique Pierre-Paul Léonelli.
« LA VIDEOVERBALISATION PERMET DE SAISIR LES PLAQUES D’IMMATRICULATION DES VÉHICULES DONT LES CONDUCTEURS EFFECTUENT CES DÉPÔTS SAUVAGES »
Mais l’incivisme de certains commerçants, particuliers sans scrupule ou de syndics d’immeubles indélicats est un phénomène récurrent, un véritable fléau toujours difficile à enrayer malgré des amendes qui peuvent aller jusqu’à 1500 euros pour les contrevenants. Sur cette somme 70% reviennent à l’Etat et le reste à la ville. « On va encore renforcer les sanctions avec une amende administrative dont 70% du montant rentrera directement dans les caisses de la municipalité », a assuré Anthony Borre. « On s’appuie énormément sur les caméras de la ville, la videoverbalisation permet en effet de saisir les plaques d’immatriculation des véhicules dont les conducteurs effectuent ces dépôts sauvages comme des meubles, des lits, des matelas ou encore des appareils d’électroménager, on réalise entre 30 et 50 PV chaque mois. » L’an dernier, au total, la brigade de Lutte contre les Atteintes au Cadre de Vie aura procédé à 3193 verbalisations dont 1423 pour dépôts d’ordures, 1500 pour embarras de la voie publique et 765 pour jets de détritus.
« JE VEUX REMERCIER NOTRE POLICE MUNICIPALE POUR SA PRÉSENCE MASSIVE DANS TOUS LES QUARTIERS AFIN DE S’ATTAQUER AUX OCCUPATIONS ILLÉGALES ET À L’IVRESSE SUR LA VOIE PUBLIQUE »
Une action sur les dépôts sauvages qui sera renforcée cette année, a prévenu le premier adjoint en charge de la sécurité Anthony Borre qui cible également les phénomènes d’ivresse sur la voie publique. Une pratique interdite par la loi et par arrêté municipal. « Nous continuons à ne rien lâcher pour proposer un suivi et un lieu d’accueil aux sans domicile mais très souvent ces personnes refusent, or nous ne méprenons pas il y a bien sûr de la misère humaine mais il y a aussi des réseaux et des filières, il y a des niçois exaspérés par cette problématique et avec le préfet nous n’allons pas laisser faire et je veux d’ailleurs une nouvelle fois remercier notre police municipale pour sa présence massive dans notre cœur de ville et dans tous les quartiers pour s’attaquer à ces occupations illégales et cette consommation d’alcool sur la voie publique qui suscite des crispations légitimes au sein de la population »
