Le maire de Nice Christian Estrosi a participé ce soir au Théâtre National salle des Franciscains à un colloque consacré à la lutte contre le harcèlement scolaire aux côtés notamment de la rectrice de l’académie de Nice Natacha Chicot, de Jean-Luc Gagliolo, adjoint en charge de l’éducation et du député Philippe Pradal. Ce colloque organisé à l’attention des parents d’élèves, des chefs d’établissement et des enseignants a donné lieu à la signature d’une convention de partenariat inédite entre la ville et l’académie de Nice qui est en première ligne contre le harcèlement scolaire.
Cette soirée de sensibilisation a été ponctuée par des lectures et la diffusion d’un clip vidéo baptisé « non au harcèlement scolaire ! » réalisé par les élèves (CM1/CM2) du groupe scolaire Les Orangers. Un film-témoignages qui a été sélectionné pour participer au concours national sur ce fléau. « Je sais que dans mon académie chaque jour des élèves vont à l’école la peur au ventre que nous avons du mal parfois à tisser des liens de confiance avec des parents d’élèves », a confié la rectrice de l’académie de Nice Natacha Chicot. Dés mon arrivée, j’ai demandé la plus grande fermeté dans la prise de décision disciplinaire dans les cas de harcèlement et j’ai engagé les discussions avec les parquets de l’académie de Nice pour que des poursuites pénales puissent être engagées pour les cas les plus graves de harcèlement. »
Aujourd’hui en France, entre 800 000 et 1 million d’enfants ont subi ou subissent une situation de harcèlement, soit 6 à 10 % d’entre eux. Depuis cette dernière rentrée, Gabriel Attal alors ministre de l’Éducation a fait qualifier juridiquement le harcèlement scolaire comme délit. « Chacun doit comprendre qu’il a sa part de responsabilité mais on a souvent tendance à s’enfermer dans une sorte de lâcheté en disant c’est passager, on n’a pas le droit de rester inerte face au drame du harcèlement », a souligné d’emblée Christian Estrosi en rappelant la mémoire de Ambre, 11 ans ; Lucas, 13 ans ; Lindsay, 13 ans et Nicolas 15 ans.
« IL EST PRIMORDIAL DE SENSIBILISER LES PARENTS FACE À CETTE PROBLÉMATIQUE GRANDISSANTE ET DE LEUR DONNER DES PISTES AFIN D’ACCOMPAGNER AU MIEUX LES ENFANTS. LEUR RÔLE EST ESSENTIEL »
Ces quatre adolescents victimes de ce terrible fléau qui plonge certaines familles dans l’enfer… de la phobie scolaire, en passant par la déscolarisation allant parfois jusqu’au suicide. « Il est primordial de sensibiliser les parents face à cette problématique grandissante et de leur donner des pistes afin d’accompagner au mieux les enfants, a affirmé le maire de Nice. La prise en compte de santé mentale et psychologique de l’enfant victime et de l’harceleur est déterminante dans la prise en charge de ce fléau. Nous ne sommes pas démunis contre ces drames. »
51 ACTIONS CITOYENNES SONT CONDUITES PAR LA VILLE POUR L’ANNÉE SCOLAIRE EN COURS ET PLUS DE 2000 DEMANDES D’ACTIONS ONT ÉTÉ SOLLICITÉES PAR LES ENSEIGNANTS, SUR LA PROBLÉMATIQUE DU HARCÈLEMENT ET DU CYBER HARCÈLEMENT
Depuis de nombreuses années, la collectivité est pleinement engagée sur ce sujet dans la Stratégie Territoriale de Prévention de la Délinquance 2022-2026 en mettant en place de multiples initiatives avec la création d’une délégation à la citoyenneté ainsi que de nouveaux documents pédagogiques notamment le livret citoyen et un catalogue d’actions. 51 actions citoyennes sont conduites pour l’année scolaire en cours et plus de 2000 demandes d’actions ont été sollicitées par les enseignants, avec des opérations de sensibilisation auprès des élèves niçois sur la problématique du harcèlement et du cyberharcèlement. « La Maison d’aide aux victimes intervient en cas de délit pénal auprès de toutes les victimes et leurs familles en lien avec les équipes du centre régional de psycho traumatisme de CHU et de Lenval du Professeur Askenazy et la maison des adolescents de Nice », a rappelé Christian Estrosi.
TOUS LES CONSEILS D’ÉCOLE ONT VOTÉ FAVORABLEMENT À LA MISE EN PLACE DE L’UNIFORME POUR LA RENTRÉE 2024-2025 DANS LEURS ÉTABLISSEMENTS RESPECTIFS, SOIT 1 100 ÉLÈVES À NICE
Or, une nouvelle étape est franchie aujourd’hui avec la signature d’une convention visant à renforcer la collaboration entre l’Académie et la Ville pour améliorer la détection. « Cette convention acte notre volonté de former tous nos personnels en apportant une réponse concertée, elle prévoit aussi des actions de sensibilisation comme celle qui est organisée ce soir notamment à destination des parents d’élèves, ma responsabilité est que l’école soit le lieu où nos enfants puissent y être heureux et qu’ils y soient protégés, mais nous n’y arriverons pas seul, pour faire grandir un enfant, il faut tout un village, ce village c’est la communauté éducative à laquelle nous appartenons tous dont j’ai besoin pour réussir, et je ne doute pas que nous y parviendrons tous ensemble », a souligné Nathalie Chicot.
Depuis le 13 novembre 2023 l’académie de Nice a créé un pôle de lutte contre le harcèlement scolaire, chargé de poursuivre le déploiement du programme pHARe et le plan interministériel de lutte contre le harcèlement à l’école présenté le 27 septembre 2023 par le Gouvernement, plan sans précédent qui fait de la lutte contre le harcèlement scolaire une priorité nationale.
En novembre 2023, la Ville de Nice s’est portée volontaire auprès du ministre de l’Éducation nationale pour expérimenter le port d’une tenue scolaire commune dans les écoles. Les directions des établissements élémentaires publiques Ronchèse, Fabron, Bon-Voyage 1 et 2 et Bois de Boulogne ont fait part de leur intérêt pour participer à cette expérimentation. Tous les conseils d’école ont voté favorablement à la mise en place de l’uniforme pour la rentrée 2024-2025 dans leurs établissements respectifs, soit 1 100 élèves à Nice.