« Le moteur du Stockfish, c’est l’intérêt général. » : Graig Monetti, adjoint au maire délégué au sport, à la jeunesse et à l’Egalité des chances et fondateur du Stockfisch  

7 septembre 2023

La nouvelle programmation de la « plus petite des grandes salles »pour ce 2e semestre 2023, a été dévoilée en présence du maire de Nice Christian Estrosi, avec la participation de plus de 300 personnes, dans une ambiance festive, ce soir, Plage Bocca Mar. Au menu des réjouissances : 34 concerts et spectacles* jusqu’à mi-décembre, soit une moyenne de 2 à 3 évènements par semaine, entre 19h et minuit, avec des artistes de renom, des jeunes talents locaux et quelques grandes nouveautés qui raviront les aficionados. 

Inaugurée en mars 2022, cette nouvelle salle de spectacle implantée au cœur du quartier Saint-Jean d’Angely connaît un véritable engouement auprès du grand public. Un projet rafraîchissant fondé et porté par Graig Monetti, l’adjoint au maire délégué au sport, à la jeunesse et à l’Egalité des chances qui a répondu aux questions de Nice24. 

Graig Monetti, pouvez-vous nous rappeler la genèse de votre projet ?

Pendant le confinement, nous avons fait le triste constat de voir les salles culturelles fermer leurs portes les unes après les autres. Dés lors, on s’est dit, avec mon équipe : « prenons le contre-pied et faisons en sorte d’en ouvrir une nouvelle », ce que nous avons réussi à réaliser quelques jours après le déconfinement. 

Malgré les difficultés inhérentes à la période, les choses sont allées très vite?

En effet, on a concrétisé le projet en un temps record alors que la plupart des artistes, producteurs et techniciens étaient au chômage technique. En deux mois, le Stockfish était lancé avec l’idée de revivre tous ensemble une expérience autour de la culture, de la musique et de l’humour.

« Je cherchais aussi un nom avec une sonorité anglo-saxonne pour proposer de temps en temps une programmation internationale et comme ça ne marchait pas avec Bagnat et pissaladière (rires), Stockfish s’imposait tout naturellement. »

Pourquoi avoir choisi comme nom « Le Stockfish » ?

Ma volonté était de donner à ce lieu une identité populaire conforme à ce plat à l’odeur détestable, pourtant savoureux, qui met autour de la table toutes classes sociales et générations confondues. Je cherchais aussi un nom à consonance anglo-saxonne pour proposer de temps en temps une programmation internationale et comme ça ne marchait pas avec Bagnat et pissaladière (rires), Stockfish s’imposait tout naturellement.

« L’an dernier, 18 000 spectateurs ont poussé les portes du Stockfish et je vise 36 000 pour notre deuxième année, à mi-saison, on est déjà à la moitié. C’est de bon augure. »        

Quels sont les atouts de cette salle de spectacle ?

Le concept est vraiment atypique. Celle que nous avons baptisé : « La plus petite des grandes salles » possède une capacité de 600 places, dont 200 assises, avec une grande scène très basse, ce qui permet d’offrir une ambiance presque intimiste et une expérience très singulière entre le public et les artistes qui ont, pour la plupart, l’habitude de se produire dans des Zéniths. 

Quelles ont été vos priorités pour satisfaire le public ?

J’ai décidé de mettre le paquet au plan technique, ce qui fait qu’au Stockfish, il y a un son et une lumière exceptionnels par rapport à d’autres salles de même capacité. Il faut aussi souligner qu’une bonne partie des bénéfices des concerts est systématiquement reversée à des associations d’éducation populaire, sociales et humanitaires. C’est important de participer à ces actions de solidarité. 

Tous ces ingrédients réunis constituent la clef du succès ?

Cela créé en tous cas une formidable émulation et je crois que les Niçoises et les Niçois passent une bonne soirée, une soirée utile qui leur donne envie de revenir. D’ailleurs, le niveau de fréquentation le démontre. L’an dernier, 18 000 spectateurs ont poussé les portes du Stockfish et je vise 36 000 pour notre deuxième année, à mi-saison, on est déjà à la moitié. C’est de bon augure et je demeure raisonnablement optimiste pour atteindre cet objectif.          

« Le Stockfish est un projet culturel d’utilité publique puisque nous avons des tarifs particulièrement attractifs et accessibles. »

L’humouriste Gad ElMaleh semble être tombé sous le charme de cette salle ?

C’est un exemple parfait, il a joué chez nous en juillet dernier, un peu, par hasard car il cherchait un lieu pour roder son spectacle, il a entendu parler du Stockfish sa production se rapproche de nous et on réalise le l’opération un peu en dernière minute. En dix jours, la billetterie était mise en place. Gad ElMaleh a eu un véritable coup de cœur pour Le Stockfish ayant décidé du coup de faire quatre dates à Nice, deux en septembre et deux autres, en octobre.

C’est un gage de notoriété supplémentaire pour le lieu ?

Ma préoccupation majeure, c’est que les artistes y soient bien accueillis qu’ils y trouvent les bonnes conditions pour se produire et qu’ils y vivent une expérience particulière avec le public. Je pars du principe que si ces trois cases sont côchées, ils rentreront chez eux à Paris ou ailleurs en disant : « je me suis produit au Stockfish, c’était exceptionnel », et cela nous permettra d’attirer d’autres artistes qui en auront entendu parler en bien.

« Ce qui fait vraiment plaisir à voir, c’est cette diversité, c’est cette notion de vivre-ensemble qui fait que le Stockfish est une réussite (…) Le moteur du Stockfish, c’est l’intérêt général. »

Vous affirmez que le Stockfish joue aussi un rôle social ?

Le Stockfish est un projet culturel d’utilité publique puisque nous avons des tarifs particulièrement attractifs et accessibles. Il faut compter 5 euros la place pour les étudiants et les personnes en situation de précarité qui veulent assister à tous les concerts tandis que nos billets pleins tarifs sont bien plus bas que ceux du marché allant parfois du simple au triple. Il faut aussi préciser que le Stockfish a été ouvert dans le quartier Saint-Jean d’Angely Vauban. Il y a douze ans, ce secteur était un presque no man’s land, il ne s’y passait quasiment rien, aujourd’hui on y trouve la résidence de la Maison des étudiants, le stade Vauban totalement rénové, le Cinéma Megarama, deux salles de sport, des logements neufs, des commerces… En termes d’aménagement du territoire, il eut été difficile de faire mieux. 

La programmation concoctée par vos soins permet de créer un véritable brassage populaire ? 

C’est assurément ce dont je suis le plus fier, la clientèle y est en effet très éclectique, ce qui fait vraiment plaisir à voir, c’est cette diversité, ce vivre-ensemble qui fait que le Stockfish est une véritable réussite. Ce qui me préoccupait ce n’était pas d’aller chercher de grands artistes mais plutôt de savoir si le concept allait séduire le plus grand nombre chaque semaine et toute l’année. Le moteur du Stockfish, c’est l’intérêt général.

« Accompagner cinq ou six jeunes artistes locaux et si possible écrire une belle histoire avec eux afin de les faire jouer partout en France »       

Quels sont les nouveautés prévues au cours de ce second semestre ?

La principale nouveauté, c’est le concept baptisé : « Carte Blanche » qui permet de faire venir des artistes de renom comme Mosimann, Myd et The Blaze à qui je donne « les clefs de la salle » si je puis dire, et ce sont eux qui font la programmation choisissent le plateau technique, le déroulé, l’animation, ce qui est inédit, c’est à Nice et nulle part ailleurs. 

Les fans du stand up seront aussi gâtés ?

En effet, deux mercredis par mois, le Stockfish va se transformer en comédie Club, avec la troupe itinérante T’Choup Comedy Club qui viendra également compléter les jeudis du Stockfish où sont mis en avant les jeunes talents locaux afin de continuer à les aider et les soutenir. Enfin, notre salle ouvre désormais ses portes du mercredi au dimanche soir avec Dance to resist qui regroupe les grands noms de la musique techno comme Ben Klock, Balbounou ou encore Claudio PRC…

Avez-vous d’autres projets dans le domaine culturel ?

Je réfléchis à l’idée de créer un nouveau lieu à l’image du Stockfish qui fera la part belle à l’humour dans un autre quartier de la ville. J’aimerai voir ce projet aboutir en 2024. Et à plus long terme, je crois que nous avons quelque chose à réaliser à Nice concernant la labélisation d’artistes, l’accompagnement, la production, mais un projet beaucoup plus ambitieux que la simple création d’un label local, car on a déjà beaucoup essayé, c’est réducteur et ça ne mène pas très loin. Le but étant désormais de pouvoir accompagner cinq ou six artistes et si possible écrire une belle histoire avec eux pour qu’ils se produisent dans notre ville et partout en France. On possède ici les énergies pour le faire.       

Programmation complète sur : stockfisch.nice.fr 

Share This

Partager

Partagez cet article sur les réseaux sociaux !