« Je partage la légitime colère des habitants de cette résidence du quartier Vauban qui vivent avec des mineurs isolés en bas de chez eux la nuit comme le jour », écrit sur Twitter l’adjoint en charge de la sécurité Anthony Borré qui demande « à nouveau au Préfet au département qui en ont la charge d’agir au plus vite ». Depuis un an, le nombre de mineurs isolés a doublé dans le département confronté ces derniers jours à une pression inédite de migrants à la frontière Italienne.
Ces mineurs pris en charge par les associations vivent dans des conditions sanitaires déplorables
Chaque jour, les Niçois interpellent la municipalité sur la présence exponentielle des mineurs isolés dans les rues de la ville. Ces mineurs aidés par les associations vivent dans des conditions sanitaires déplorables : sans eau, sans nourriture, sans duvet, sans sanitaires ni douches. Leur prise en charge légale relève du Département qui doit créer des structures d’accueil pérennes supplémentaires et recruter des travailleurs sociaux pour ces jeunes exilés. « Le département préfère laisser les mineurs isolés dans nos rues dans des conditions indignes pour eux et pour les riverains qui se plaignent des nuisances » soulignait, il y a quelques jours, Anthony Borré qui déplorait l’installation d’un nouveau campement, près du Commissariat Auvare. « Ce n’est ni à la ville ni à la police municipale de Nice d’assumer les économies du département sur ses compétences obligatoires. », poursuivait-il.
« Le Département, pompier pyromane »
Face à cette défaillance de la collectivité, la préfecture des Alpes-Maritimes avait été contrainte de conduire directement les mineurs isolés, dans les maisons départementales de solidarité. « Le département, c’est le pompier pyromane qui dégrade la ville de Nice pour mieux le dénoncer ensuite. C’est indigne », persiflait Anthony Borré.