« On est là pour semer la terreur chez les dealers et ne pas laisser les dealers continuaient à semer la terreur dans un quartier qui n’aspire qu’à trouver la tranquillité (…) On pourra me dire que je mets un dispositif en plus des caméras, des boutons d’alerte… Mais plus nous en ajouterons pour rassurer la population mieux ce sera, qui plus est avec des hommes et des femmes d’un grand niveau d’expertise et d’une grande capacité d’analyse, d’intervention et de prévention » Ce matin, le maire de Nice Christian Estrosi s’est rendu aux Moulins pour présenter le Groupement d’Agents Interbailleurs contre les Désordres et les Abus aux Moulins. Baptisé « GAIDA » ( garde en niçois), cette brigade en uniforme composée d’une quinzaine d’agents formés, armés et assermentés patrouille au sein du quartier depuis le 9 mai dernier.
« LES PREMIERS RETOURS AVEC LES RIVERAINS SONT EXCELLENTS, ILS NOUS INFORMENT RÉGULIÈREMENT DE CE QU’ILS VOIENT DANS LES HALLS, LES CAVES, LES GARAGES … »
Leur mission : entrer en contact avec la population et maintenir un lien, assurer une présence visible et dissuasive faire cesser les troubles à la tranquillité et garantir une veille technique dans les immeubles. Un quadrillage du secteur en relation étroite avec les bailleurs sociaux engagés dans ce dispositif, les policiers nationaux et municipaux, les médiateurs et le centre de supervision urbain de la ville. « Les premiers retours avec les riverains sont excellents , ils nous informent régulièrement de ce qu’ils voient dans les halls d’habitation, les caves, les garages et les phénomènes de squat, tout cela nous est très utile pour faire remonter l’information et faire cesser ces troubles et autres nuisances », assure l’ex-gendarme Eric Zuber, directeur général du Groupement.
« TOUS ONT ÉTÉ RECRUTÉS À LA SUITE DE TESTS PHYSIQUES ET DE RÉSISTANCE À LA PRESSION, CAR FACE À CERTAINES SITUATIONS, ILS DEVRONT SAVOIR GARDER LEUR SANG-FROID »
Ces agents qui effectuent une présence permanente et quotidienne jours et nuits sont munis de matraque télescopique, bombe lacrymogène, de gilet tactique, casque et bouclier. Deux agents cynophiles sont également mobilisés pendant les patrouilles durant lesquels les membres de cette unité restent toujours groupés selon une organisation presque militaire. « Tous ont été recrutés à la suite de tests physiques et de résistance à la pression, car face à certaines situations, ils devront savoir garder leur sang-froid » ajoute Eric Zuber.
«NOUS NOUS SOMMES INSPIRÉS CE QUI SE FAIT DANS LES AUTRES COLLECTIVITÉS NOTAMMENT À TOULOUSE OÙ LES RÉSULTATS DE CETTE UNITÉ SONT TRÈS SATISFAISANTS »
Après Montpellier, Paris et Toulouse, Nice est la quatrième ville en France à déployer un tel dispositif qui résulte d’un vote lors du conseil municipal en avril de l’an dernier donnant naissance à une structure juridique autonome, qui a permis aux bailleurs sociaux et à la Ville, d’assurer le financement et le recrutement pour un budget annuel de 1,8 millions d’euros. «Nous nous sommes inspirés ce qui se fait dans les autres collectivités notamment à Toulouse où les résultats de cette unité sont très satisfaisants », souligne le maire de Nice Christian Estrosi qui n’exclut pas à l’avenir de déployer ce type de brigade dans d’autres secteurs de la ville.