En 2005, le 27 janvier est devenu la journée internationale en mémoire des victimes de la Shoah par décision de l’Organisation des Nations Unies.
Et depuis 2020, sur la colline du Château de Nice, le Mur des Déportés, réalisé selon le modèle du Mémorial de la Shoah à Paris, rend hommage aux victimes de la barbarie nazie et aux Juifs déportés, entre 1942 et 1944, vers les camps de concentration depuis la gare de Nice, parmi lesquels Simone Veil (alors Simone Jacob) et Arno Klarsfeld (père de Serge Klarsfeld).
3 603 noms de famille (et de jeune fille). 3 603 prénoms. 3 603 lieux de naissance et âges de décès.
3 603 flammes qui, jamais, ne s’éteindront dans nos cœurs et nos mémoires.
Des flammes sur des bougies déposées symboliquement devant le Mur des Déportés ce vendredi 26 janvier, à 11 heures, lors de la cérémonie de recueillement en présence des autorités parmi lesquelles Martine Ouaknine, Adjointe au Maire de Nice, en charge notamment du devoir de mémoire, des droits des victimes et de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.
Pour transmettre cette émotion et ce souvenir aux jeunes générations, surtout aujourd’hui. Surtout depuis le 7 octobre 2023.
Afin de ne jamais oublier…
Ne jamais oublier le 27 janvier.
7 000 SURVIVANTS DONT 200 ENFANTS
Ce matin de 1945, une avant-garde à cheval d’éclaireurs soviétiques allait découvrir l’indicible. L’horreur. L’innommable. Comment trouver des mots lorsque les portes s’ouvrent sur la zone du complexe d’Auschwitz puis sur les camps d’Auschwitz-III Monowitz, d’Auschwitz-Birkenau, d’Auschwitz-I ?
L’Armée rouge venait de pénétrer dans l’enfer construit par les nazis. Le mal à l’état pur.
Dans le brouillard, les soldats soviétiques voient poindre des silhouettes : 7 000 survivants sont encore présents, dont 200 enfants, rescapés notamment des expériences pseudo-scientifiques.
Survivants…
Malgré le traitement inhumain auquel ils ont été soumis par leurs bourreaux.
Malgré les privations.
Malgré le froid, la faim, la terreur…
Mais ce n’est pourtant que le début de la révélation de l’abomination, de la machine criminelle du IIIe Reich. De la Shoah !
Les nazis ont eu beau tenter d’effacer les traces du génocide, les soldats mettent au jour les chambres à gaz, les crématoires. Ils découvrent aussi des centaines de cadavres, massacrés par les SS ou morts d’épuisement et de maladies dans les jours précédents.
Enfin, ils parviennent à mettre la main sur les archives compromettantes et les preuves des crimes de masse commis par « la bête immonde » : 7 tonnes de cheveux, plus d’un million de vêtements d’hommes, de femmes et d’enfants, des milliers de paires de chaussures, de lunettes et d’objets de toute sorte.
Plus jamais, le monde ne sera alors le même que celui précédant le 27 janvier 1945. Plus jamais…