Le maire de Nice et président de la Métropole a participé, cet après-midi, dans le cadre du Sommet sur le climat, à une table ronde, sur le thème « agir local dans un monde global », un débat passionnant en présence de Flora Ghebali, Auteure de « Le syndrome de la fourmi » et Fondatrice et co-présidente de Coalitions, Estelle Brachlianoff, Directrice générale de Veolia et Giuseppe Fossati, Premier adjoint au Maire d’Imperia.
L’occasion pour le premier magistrat de la ville de rappeler les principales mesures mises en œuvre par la collectivité, en matière de transition écologique.
« Je ne sais pas si les COP sont efficaces ? Mais ce dont je suis sûr, c’est que nous devons réussir localement pour réussir collectivement », a fait valoir d’emblée Christian Estrosi. Pour l’élu, villes et territoires possèdent les « leviers pour agir sans craindre l’impopularité (…) Le coût de la transition est très important pour la France, il faudrait investir 66 milliards par an, l’Etat doit être au rendez-vous mais aussi les grands acteurs privés, n’excluons personne », a également prévenu Christian Estrosi. « L’écologie positive est la seule voie de réussite, a-t-il poursuivi. Je gère une métropole particulièrement exposée au dérèglement climatique entre la Méditerranée et les Alpes, avec des risques aux effets décuplés, et donc des plans d’adaptation qui doivent être très exigeants pour atteindre -22% d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2026, -55% d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et la neutralité carbone à 2050 », a t-il réaffirmé.
Des actions concrètes de réduction de la pollution atmosphérique pour préserver la santé de la population et son cadre de vie
Un objectif ambitieux qui passe notamment par le verdissement et la création de zones de fraîcheur, avec la plantation d’un arbre par habitant soit 280 000 arbres, d’ici trois ans. « Plusieurs autres actions permettront de réduire considérablement la pollution par la mobilité, 126 000 tonnes de CO2/an ; la rénovation des bâtiments, -64 000 tonnes de CO2/an ; la production d’énergies renouvelables locales (hydroélectricité, géothermie, photovoltaïque) : – 16 000 tonnes de CO2/an et la gestion des déchets – 10 000 tonnes de CO2/an, avec la modernisation et l’exploitation de l’unité de valorisation énergétique des déchets à l’Ariane. » Une grande politique de préservation de l’eau a également été conduite par la collectivité avec 143 millions d’euros investis depuis 2013 afin de préserver cette précieuse ressource naturelle et lutter contre les fuites. « Le projet Haliotis II d’un montant de 700 millions d’euros permettra de garantir d’une part, la qualité des eaux de baignade et d’autre part, d’assurer la réutilisation des Eaux Usées Traitées, soit 5 millions de m3 annuels qui serviront à l’entretien de nos espaces verts ».
En ligne de mire, les « Accords de Nice pour l’Océan »
Le maire a également annoncé que « la ville sera « zéro plastique » d’ici 2025 dans le but de protéger la mer et notre santé », a-t-il précisé. Nous collectons le long des plages de Nice 2,4 tonnes de plastique chaque jour. Après avoir banni cette matière de tous nos marchés publics et manifestations, nous allons interdire la distribution de plastique pour toutes les activités commerciales dans l’espace public : les plages, marchés de producteurs, brocantes, vide-greniers… »
Cet objectif sera atteint, en amont de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan, qui se déroulera en juin 2025 sur le port, et qui devrait déboucher sur les « Accords de Nice pour l’Océan ».