Les nuisances environnementales reculent !
Au cours du Conseil municipal, ce vendredi 31 mars, Richard Chemla, adjoint au maire délégué à la protection de l’environnement, a fait un point d’étape sur la qualité de l’air et du paysage sonore au sein de la capitale Azuréenne. Aujourd’hui, Nice est en tête des grandes villes de France de plus de 200 000 habitants où le niveau de particules fines à le plus diminué entre 2009 et 2021 avec -53,29 %.
Il s’agit d’un enjeu majeur de santé publique pour les acteurs des collectivités. Et selon les éléments chiffrés dévoilés par l’élu, la situation s’est considérablement améliorée depuis dix ans à Nice et sur l’ensemble de la Métropole en matière de lutte contre la pollution et les nuisances sonores. Ces bons résultats sont le fruit des nombreuses actions mises en œuvre par la collectivité pour le développement des espaces verts et les modes de déplacement doux (tramway, bus décarbonée, zones 30, plan vélo, zone à faibles émissions mobilité, verdissement des rues ou encore la création de parcs urbains etc.)
DEPUIS 2010, LE NOMBRE DE PERSONNES EXPOSÉES À LA POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE A ÉTÉ DIVISÉ PAR 3 À 4
Pour exemple, la mise en service de la ligne 2 en décembre 2019 a permis de faire chuter les émissions de NOX d’environ 50% sur l’avenue de la Californie et de près de 20% sur la Promenade des Anglais grâce à la suppression de 20 000 véhicules par jour.
Depuis 2010, le nombre de personnes exposées à la pollution atmosphérique a été divisé par 3 à 4. Résultat : Nice est moins sujette aux pics de pollution que les autres villes avec un seul pic de pollution contre 27 pour Lyon, 19 pour Lille ou 10 pour Paris, l’année dernière.
NICE EN TÊTE DES GRANDES VILLES DE FRANCE DE PLUS DE 200 000 HABITANTS OÙ LE NIVEAU DE PARTICULES FINES À LE PLUS BAISSÉ
En une décennie, les concentrations des polluants primaires sur toutes les stations de mesure de la Métropole Nice Côte d’Azur ont diminué de 10 à 30% sur les secteurs Arson, Port de Nice, Promenade des Anglais, jardin botanique, aéroport. Nice est en tête des grandes villes de France de plus de 200 000 habitants où le niveau de particules fines à le plus diminué entre 2009 et 2021 avec -53,29 % pour Nice.
BAISSE SIGNIFICATIVE DE LA TENEUR EN SOUFRE DES CARBURANTS DES BATEAUX AU PORT
Si l’Organisation Maritime Internationale a imposé, depuis janvier 2020, une limitation à 0,5 % de la teneur en soufre des carburants utilisés par les navires, la Métropole a souhaité aller encore plus loin en imposant le 0,1 % aux navires entrant dans le Port. Des systèmes d’alimentation électrique à quai ont déjà été installés pour les yachts et les méga-yachts afin d’éviter qu’ils polluent l’atmosphère lorsqu’ils stationnent dans le Port de Nice.
DEMANDE DE SUPPRESSION DU PÉAGE DE SAINT-ISIDORE
Selon une étude commandée à Atmosud sur la qualité de l’air en ville, la suppression du péage autoroutier de Saint-Isidore augmenterait la qualité de vie et de l’air pour 80 000 habitants du centre-ville, « Soit un Niçois sur quatre », martèle le Maire qui milite en ce sens auprès du gouvernement.
DES INITIATIVES INNOVANTES DE LUTTE CONTRE LE BRUIT RECONNUES EN FRANCE ET EN EUROPE
La Métropole et la Ville entendent également poursuivre leur politique de lutte contre les nuisances sonores. Les deux collectivités sont reconnues en France et en Europe pour leurs actions innovantes en la matière et, à ce titre, elles ont reçu en 2016 et 2019 respectivement le prix national du Décibel d’Argent et du Décibel d’Or, décernés par le Conseil National du Bruit. La Métropole, première collectivité de France en termes de nombre de capteurs, a déployé près de 60 balises de bruit depuis 10 ans, essentiellement sur Nice, permettant de mesurer concrètement les gains des actions du plan de prévention du bruit.
DES ACTIONS QUI ONT PERMIS DE RÉDUIRE DE 2 À 15 DÉCIBELS LE NIVEAU SONORE EN VILLE
En outre, les mesures du plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE), qui s’exercent principalement sur les infrastructures routières, ont permis de réduire de 2 à 15 décibels en ville. Ces actions portent sur le développement des transports en commun avec les lignes de tramway 2 et 3, la création de zones à faible vitesse de circulation, la réduction des largeurs de certaines voiries, la pose d’enrobés phoniques de chaussée, le verdissement du centre-ville avec notamment les trames vertes, les pistes cyclables, la pose de ralentisseurs, etc. En outre, la pose d’écrans bas acoustiques expérimentaux, sur le boulevard de Cessole, a engendré une réduction de 5 à 15 décibels du bruit de la route dans le jardin d’enfants des Hauts de Cessole.
UN PROGRAMME PÉDAGOGIQUE POUR SENSIBILISER LES SCOLAIRES
Plusieurs autres innovations, reconnues comme des premières en France, ont été réalisées à Nice, notamment le déploiement sur plusieurs voies de circulation de radars de bruit pédagogiques, dont les résultats indiquent une réduction de près de 30 % du nombre de pointes de bruit.
L’expérimentation en cours menée avec l’État d’un prototype de radar automatique de bruit pourra, une fois homologuée, verbaliser automatiquement les contrevenants. Cette lutte contre le bruit passe également par la mise en place d’un programme pédagogique auprès des enfants de plusieurs dizaines d’écoles, essentiellement à Nice, mais aussi le déploiement d’afficheurs pédagogiques de bruit communicants dans 5 cantines scolaires pilotes.
Un capteur de bruit expérimenté pour les terrasses d’établissements de nuit
La police municipale et les services d’hygiène et de santé assurent aussi le suivi des bruits provenant des activités commerciales et privées, des lieux musicaux afin d’assurer la tranquillité du voisinage. A cet effet, la collectivité s’apprête à mettre en place à Nice un capteur de gestion du bruit des terrasses, sur un établissement du Port pour réduire ces nuisances.
25 000 HABITANTS MOINS EXPOSÉS AU BRUIT ROUTIER À NICE
La mise en œuvre d’objectifs ambitieux fixés par la Métropole et la Ville de Nice en matière de lutte contre le bruit, les actions du PPBE ont permis une baisse du pourcentage d’habitants exposés à un niveau de bruit routier supérieur à la limite européenne recommandée, passant de 11 % en 2009, à 5 % en 2018, et désormais à 3 % en 2022, quand d’autres agglomérations de même taille sont encore entre 10 et 20 %, ce qui a permis de dépasser l’objectif annoncé d’améliorer le paysage sonore pour 20 000 habitants, essentiellement sur la ville de Nice, et que ce chiffre est aujourd’hui porté à plus de 25 000.
L’ÉLABORATION DU PPBE IV SOUMIS À LA CONSULTATION DU PUBLIC EN 2024.
Les cartographies stratégiques de bruit forment un état des lieux en date de 2022 qui constituera une base de travail pour l’élaboration du PPBE IV soumis à la consultation du public en 2024.
Un site web dédié au bruit existe depuis 2010, outil d’information mis à disposition du public, intitulé « l’Auditorium de Nice Côte d’Azur ».
PPBE ?
Le plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE) est un document officiel dont l’élaboration est basée sur des textes de lois. Il est destiné à prévenir et si possible réduire les effets des nuisances sonores liées à certaines routes, autoroutes, infrastructures ou ferroviaires ou constatées dans certaines agglomérations de plus de 100 000 habitants. Pour répondre à ces objectifs, le PPBE supposent notamment d’identifier les sources de bruit dont les niveaux sont à réduire, le nombre de personnes exposées à ces niveaux sonores excessifs, les mesures prévues pour traiter les problématiques relevées par les cartes de bruit.
L’élaboration du PPBE suppose de s’assurer de l’accord des autorités ou organismes compétents pour décider et mettre en œuvre ces mesures.