Le docteur Richard Chemla l’adjoint au maire de Nice en charge de la santé a reçu la presse, cet après-midi, à l’Hôtel de ville pour mettre fin à une rumeur véhiculée par une députée des Alpes-Maritimes selon laquelle l’hôpital Lenval serait menacé de fermeture. L’élu qui siège également au sein du Conseil d’administration de la Fondation revient sur ce dossier complexe et très ancien et assure que la ville travaille à bras le corps avec les parties prenantes pour préserver l’avenir de la pédiatrie dans la cinquième ville de France.
Lenval est-il menacé de fermeture ?
Pour l’heure, Lenval ne va pas fermer. L’hôpital va continuer son activité. C’est un dossier complexe que nous suivons avec Christian Estrosi depuis déjà très longtemps. C’est un dossier particulièrement difficile qui a nécessité beaucoup de réunions entre les parties prenantes : réunions avec le Conseil d’administration de Lenval, l’ARS, le ministre de la Santé, le directeur général du CHU… Je n’ai jamais vu la députée en question participer à l’une de ses réunions. Ce n’est pas un dossier pour régler des comptes politiques à des fins personnels. Prendre en otage la pédiatrie est une erreur fondamentale. Ce sont aux gestionnaires que nous sommes de traiter la situation.
Pourquoi le dossier Lenval est-il complexe ?
On est sur deux entités un Centre hospitalier universitaire et une Fondation qui ont un mode de fonctionnement relativement différent avec entre les deux des acteurs privés. L’hôpital subit une crise chronique très ancienne notamment pour des raisons organisationnelles car les médecins de Lenval et du CHU ne veulent pas se laisser guider par une administration un peu plus complexe. On a une sorte de mille-feuille qui nécessite un traitement adapté et de travailler dans la sérénité avec l’appui d’un médiateur qui va bientôt être nommé.
« CE QUI COMPTE AVANT TOUT, C’EST L’ACCÈS AUX SOINS POUR TOUS. NOUS NE RESTONS PAS LES BRAS CROISÉS »
Quelle solution préconisez-vous pour surmonter les difficultés ?
Le but c’est que nous continuions à avancer en écoutant et en respectant la position des uns et les autres. Nous sommes aux cotés des médecins, de leurs équipes. Le cahier des charges est dans les mains de l’ARS. Nous savons que Lenval est fragile financièrement. Nous sommes impliqués pour que la Fondation se relève et trouve d’autres sources de financement. La facilité serait de tout lâcher mais ce n’est certainement pas la volonté de Christian Estrosi qui veut une pédiatrie de qualité qui soit au niveau de la cinquième ville de France.
Le pôle mère-enfant va-t-il rester ?
Le directeur général du CHU, les médecins de Lenval et du CHU sont prêts à cette éventualité. Dans l’immédiat, c’est peut-être la plus belle des solutions afin de travailler tous ensemble. Au niveau de la municipalité, nous sommes prêts à soutenir, aider et à favoriser cette démarche. Je ne veux pas que nos médecins partent ailleurs. Ce qui compte avant tout, c’est l’accès aux soins pour tous. Nous ne restons pas les bras croisés.