Sécheresse

15 mars 2023

La Métropole va réutiliser les eaux usées traitées

Face à la sécheresse historique qui frappe la France et les Alpes-Maritimes, le ministre de la transition Christophe Béchu a annoncé lors du Mipim de Cannes la volonté du gouvernement d’accélérer sur la réutilisation des eaux usées traitées, les eaux de pluies et les eaux grises (eaux usées produites par les activités domestiques : ndlr)

Cette pratique encore marginale dans l’Hexagone avait été demandée l’été dernier par le maire de Nice Christian Estrosi à Elisabeth Borne, Première ministre pour le nettoyage des espaces publics. «Avec 7% de nos eaux usées, nous pourrions économiser 5 millions de mètres cubes/an et ainsi alimenter l’ensemble de nos besoins en eau brute, estime le maire. Il ne peut pas y avoir d’avenir et d’attractivité pour un territoire, si nous ne garantissons pas le verdissement d’un côté et la protection de nos ressources en eau et de nos littoraux de l’autre. »

S’appuyer sur la station d’épuration Haliotis 

Dès la publication du décret, la Métropole Nice Côte d’Azur pourra accélérer le déploiement de ce dispositif, d’abord par l’expérimentation, cet été, d’une première unité de réutilisation des eaux usées traitées sur la station Haliotis. Cette expérimentation vise à arroser les espaces verts de la station puis les espaces verts publics du parc Carras.

La Métropole va également demander les autorisations nécessaires afin de pouvoir utiliser des camions citernes mobiles qui partiront d’Haliotis pour arroser d’autres espaces publics urbains grâce à cette nouvelle unité. Elle va également étudier la faisabilité d’un branchement sur les espaces verts du Parc Phoenix, et a d’ores et déjà inclus une unité de traitement dédiée dans le projet Haliotis II, à hauteur de 4,8 millions de mètres cube par an.

Elisabeth Borne, doit présenter la semaine prochaine un «Plan eau» qui comporte une cinquantaine de mesures dont la réutilisation des eaux usées traitées.

Lors du salon de l’agriculture, Emmanuel Macron avait plaidé pour que ce programme constitue un véritable « plan de sobriété de l’eau » sur le modèle du « plan de sobriété énergétique » lancé pour contenir les effets de la guerre en Ukraine.

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