Une exploration éclairante du Centre de Supervision urbain pour le grand public
Les habitants qui le souhaitent peuvent dorénavant profiter chaque semaine d’une visite guidée en petits groupes du Centre de Supervision urbain (CSU), situé à la Libération. Une exploration aussi passionnante qu’enrichissante commentée par des experts afin de connaître les moyens technologiques et humains déployés par la ville pour la sécurité, avant la livraison dans deux ans de l’Hôtel des Polices, sur le site de l’hôpital Saint-Roch.
Cette immersion inédite, au sein de la cellule de crise du CSU, proposée par le maire de Nice vaut vraiment le détour pour prendre l’information à la source et éviter les caricatures ou autres raccourcis. Elle permet de découvrir à l’aide d’explications pédagogiques et concrètes le fonctionnement et l’utilité des nombreux outils d’intelligence artificielle développés par la ville pour prévenir les phénomènes météorologiques, gérer la circulation et assurer la sécurité des citoyens. On peut notamment citer des dispositifs innovants reliés au CSU comme les boitiers d’alerte installés dans les commerces et les lieux publics, les bonnes d’appels d’urgence dont celle qui a notamment permis, le 29 octobre 2020, jour de l’attentat de la Basilique Notre Dame, l’intervention de la police municipale qui a neutralisé le terroriste en 4 minutes ou encore les haut-parleurs pour délivrer des messages à la population.
« Si notre maire n’avait pas fait ce choix, la situation serait beaucoup plus dramatique »
« Je me réjouis que vous puissiez visiter ce centre d’autant plus qu’il a été financé avec vos impôts, a souligné hier Anthony Borré en s’adressant à la dizaine de personnes présentes. Vous serez ainsi les meilleurs ambassadeurs pour dévoiler à vos familles, amis ou voisins l’importance de cet outil unique en France qui a beaucoup évolué depuis sa création il y a plus de dix ans. Il ne règle pas tout bien sûr, mais sachez que si notre maire Christian Estrosi n’avait pas fait ce choix, la situation serait beaucoup plus dramatique, je rappelle à toutes fins utiles que la sécurité est une compétence régalienne qui relève de l’Etat.»
« Soixante-dix équipages de la police municipale sont chaque jour déployés sur le terrain contre huit pour la police nationale »
C’est dans les trois salles vidéo équipées de 90 écrans que transitent les images des 4000 caméras réparties sur l’ensemble de la ville. Des images scrutées par 90 agents assermentés qui se relaient 7 jours sur 7 et 24h sur 24. Ces films représentent également une aide indispensable pour les enquêteurs de la police nationale et de la gendarmerie comme ce fut le cas lors des attaques terroristes perpétrées à Nice ou pour résoudre des affaires criminelles, des infractions de droit commun ou les actes de délinquance. 1600 réquisitions judiciaires relatives à l’exploitation des images du CSU sont ainsi enregistrées à l’année. « On ne déconnecte pas la technologie de l’humain, précise Véronique Borré, la Directrice de l’Agence de sécurité sanitaire environnementale et de gestion des risques de la Métropole qui a participé à la démonstration hier soir. Soixante-dix équipages de la police municipale sont chaque jour déployés sur le terrain contre huit pour la police nationale, nos PM réalisent près de 8000 interpellations et 9700 verbalisations par an contre les incivilités, les nuisances sonores ou encore les dépôts sauvages ».
« Ceux qui prétendent que l’on peut atteindre « zéro crime et zéro délit » sont des bonimenteurs »
Le CSU abrite également le standard téléphonique de la police municipale (joignable au 04 93 53 53 53) qui traite pas moins de 80 000 appels par an. «Je profite de cette rencontre pour inviter la population de ne pas hésiter à effectuer des signalements à nos services en cas de comportement suspect dans la rue ou dans nos transports en commun ce qui nous permet de déclencher rapidement et si nécessaire l’intervention d’une patrouille, car nos agents ne peuvent pas tout voir derrière leurs écrans » insiste Anthony Borré. La délinquance évolue et il faut sans cesse s’adapter et faire preuve d’humilité, le risque zéro n’existe pas et on n’est jamais à l’abri de rien, c’est pourquoi je suis partisan d’une évolution de la législation en matière de reconnaissance faciale pour la sécurité des grands événements et l’identification par le biais d’algorithmes sur la base d’une photo d’identité des personnes recherchées et fichées. En attendant, ceux qui prétendent que l’on peut atteindre « zéro crime et zéro délit » sont des bonimenteurs, il ne faut pas voter pour eux ! »