Des agressions physiques, verbales jusqu’aux menaces de morts… Les quelques quatre-vingts contrôleurs qui opèrent quotidiennement sur le réseau Ligne d’Azur sont régulièrement confrontés à des outrages et violences émanant de contrevenants démunis de titres de transports. Pour tenter de d’endiguer ce fléau qui gagne du terrain partout en France avec la hausse de la délinquance, Gaël Nofri l’adjoint au maire de Nice délégué au Territoire des collines Niçoises, aux transports, à la circulation et président de Ligne d’Azur a remis, cet après-midi, aux agents assermentés du service de sécurité de la régie (le Groupement Sécurité Contrôle Tramway) douze caméras-piétons individuels pour enregistrer en cas de nécessité leurs interventions lors des contrôles menés sur le réseau du tramway et des bus.
« IL ÉTAIT IMPORTANT DE POUVOIR APPORTER DES IMAGES, DES PREUVES IRRÉFUTABLES LORSQU’IL Y A DES SITUATIONS DE TENSIONS, D’INSULTES À L’ENCONTRE DE NOS AGENTS »
« Dans une société où la violence s’accentue et dans laquelle la parole de ceux qui représentent l’autorité est de plus en plus contestée et remise en cause, il était important de pouvoir apporter des images, des preuves irréfutables lorsqu’il y a des situations de tensions, d’insultes à l’encontre de nos agents ce qui permettra d’être confronté à la réalité des choses », justifie Gaël Nofri. Nous avons déjà augmenté le nombre de contrôleurs, créé une brigade de nuit et nous avons remis en place les portiques de sécurité, tout cela participe d’une même politique de sûreté dans les transports que nous devons à nos usagers et au personnel qui s’emploie chaque jour à assurer cette mission de service public. »
« LORSQUE LES GENS SAVENT QU’UNE CAMÉRA CORPORELLE EST SUR LE POINT DE COMMENCER À ENREGISTRER, ILS ONT TENDANCE À ÊTRE PLUS RESPECTUEUX ET PLUS CALMES ENVERS LE PERSONNEL »
En effet, ces caméras-piétons qui sont portées de façon apparente uniquement par les agents assermentés permettent d’apaiser les tensions, de sécuriser les opérations de contrôle en limitant les risques de comportement agressif et d’améliorer la sécurité de l’ensemble des passagers. « Lorsque les gens savent qu’une caméra corporelle est sur le point de commencer à enregistrer (avec un voyant lumineux), ils ont tendance à être plus respectueux et plus calmes envers le personnel, précise Yann Mancuso, responsable Sûreté, lutte contre la Fraude, au sein de la Régie Ligne d’Azur. Il faut rappeler que l’usager qui ne possède pas de titre de transport écope d’une amende de 40 euros à régler sur place en cas de refus elle est majorée à 60 euros, et c’est à partir de là que la situation commence à s’envenimer. »
Enfin, il sera obligatoire de signaler aux personnes incriminées, oralement, qu’un enregistrement est déclenché, sauf dans le cadre d’une situation d’urgence (risque immédiat d’atteinte à la vie ou à l’intégrité d’une personne) ou en cas de flagrant délit. Les images peuvent être conservées pendant trente jours au sein de la régie des transports, sauf en cas d’ouverture d’une procédure judiciaire. Ces caméras-piétons sont déjà utilisées par les forces de l’ordre, les polices municipales et les agents des services de sécurité de certaines régies de transport public en France mais également au sein de la RATP et la SNCF.