Après la visite ce matin du chantier du futur Hôtel des polices XXL, qui verra le jour en décembre 2025, en lieu et place de l’ancien hôpital Saint-Roch, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a procédé, dans les jardins de la Villa Massena, à la remise des médailles de la sécurité intérieure aux policiers nationaux, gendarmes, sapeurs-pompiers, policiers municipaux et agents de la sécurité civile « pleinement engagés pour rétablir l’ordre et assurer la sécurité lors des émeutes que notre pays a connues début juillet. », a-t-il précisé lors de cette cérémonie qui s’est déroulée en présence du Préfet des Alpes-Maritimes, d’élus de la ville et du département, de syndicat de policiers et de représentants du tissu associatif.
Au cours de son allocution, le ministre a salué l’importance des moyens humains, matériels et technologiques engagés par la municipalité dans le domaine de la sécurité et la qualité du partenariat entre la collectivité et l’Etat, qui travaillent main dans la main, pour faire reculer la délinquance et protéger la population. « Il n’y a pas d’autre endroit en France où un maire met autant de moyens pour collaborer avec la police nationale, a souligné Gérald Darmanin. C’est le cas avec l’Hôtel des Polices, avec une police municipale si nombreuse et aussi équipée et c’est le cas avec un réseau de caméras unique. » Christian Estrosi a chaleureusement remercié le ministre de l’Intérieur, pour la présence de la CRS8 dans le quartier des Moulins et l’affectation de 30 policiers supplémentaires à Nice, une brigade qui sera chargée de « faire de l’investigation » sur les trafics de drogue et qui sera déployée « pour la première fois » à Nice en novembre.
« Sans la Police municipale les résultats ne seraient pas ceux que nous connaissons. »
Et le maire de délivrer également un nouveau satisfecit à l’action de la police municipale placée sous l’autorité de son premier adjoint délégué à la sécurité Anthony Borré. « Si nous sommes en mesure aujourd’hui d’accueillir de grands événements à Nice, c’est notamment grâce aux moyens que vous mettez à notre disposition, a déclaré Christian Estrosi. Les moyens sont essentiels, mais nous avons aussi besoin de plus de marges de manœuvre pour nos policiers municipaux. » a réaffirmé le premier magistrat de la ville. « Nous connaissons les résultats de ces quinze années d’efforts de la police municipale : près de 8000 interpellations et 2000 réquisitions judiciaires en 2022 ; et ces chiffres devraient augmenter encore en 2023. Si Nice ne s’est pas embrasée, comme d’autres villes ont pu malheureusement le faire, c’est aussi grâce à notre action commune. »
Face à ce remarquable bilan d’activité, le maire en a profité pour dénoncer ceux qui « dénigrent chaque jour l’action de la ville et de nos policiers » visant sans le nommer le député azuréen Éric Ciotti. « Je cite aujourd’hui la dernière interview d’un parlementaire, il y a quelques jours : « Aujourd’hui, le rapport coût-efficacité de la police municipale m’inquiète (…) Christian Estrosi voudrait que la police municipale soit sa garde prétorienne, ce n’est pas sa vocation, il faut la réorienter, elle est totalement désorganisée ». « C’est faux ! Et j’ose même le dire Monsieur le Ministre, que sans la Police municipale les résultats ne seraient pas ceux que nous connaissons. »
« Non, Nice ce n’est pas Chicago… »
Et le premier magistrat de la ville d’enfoncer le clou à l’encontre des prises de position à l’emporte-pièce du député azuréen dans les médias locaux et nationaux. « C’est le même qui le 7 juin dernier dénonçait dans Le Figaro une « baisse extrêmement importante des effectifs de police municipale à Nice ». C’est faux, les effectifs ont doublé en 10 ans. C’est encore le même qui disait lors du débat Nice Matin des législatives de 2022 que « la première réponse en matière de sécurité ce ne sont pas les effectifs ». Quelle contradiction ! Certes nous rencontrons les mêmes problématiques qu’ailleurs. Mais grâce à notre investissement commun, non, Nice ce n’est pas Chicago. Et ce sont les mêmes qui à Paris vous empêchent d’avancer. »
« Je veux remercier les forces de l’ordre qui se sentent insultées chaque jour par ceux qui utilisent les plus basses instrumentalisations à des fins politiciennes. »
Le maire qui dénonce des propos à la fois « irresponsables, dangereux et méprisants pour nos forces de l’ordre » en remettait une couche. « On ne peut pas passer son temps à attaquer et à diffamer pour faire prospérer les peurs. Nous avons une responsabilité vis-à-vis des Niçois, de tous les acteurs économiques qui sont là et qui concourent à l’attractivité de notre territoire. Et de nos forces de l’ordre. Car quand on stigmatise un policier municipal, alors qu’ils sont quasi-toujours primo-intervenant, qu’ils travaillent main dans la main avec leurs collègues de la police nationale, je le dis clairement : il mérite le respect et non le dénigrement. Alors moi, je veux remercier les forces de l’ordre qui se sentent insultées chaque jour par ceux qui utilisent les plus basses instrumentalisations à des fins politiciennes. »
« Le chantier du futur Hôtel des polices bat son plein. Le calendrier est tenu et je vous donne rendez-vous en décembre 2025 pour sa livraison. »
Enfin, Christian Estrosi a également voulu faire une mise au point au sujet du futur Hôtel des Polices mutualisé qui avait, soi-disant du plomb dans l’aile, toujours selon Éric Ciotti. « Je lisais en novembre dernier un parlementaire déclarant : « l’hôtel des polices ne se fera jamais, il est sans cesse reporté ». Nous avons fait la démonstration ce matin que cela est faux, a-t-il expliqué. Oui, depuis le début de l’année, le chantier bat son plein. Le calendrier est tenu et je vous donne rendez-vous en décembre 2025 pour sa livraison. Nous le devons là encore à la parfaite coordination entre nos services respectifs. »
