Quand le tourisme va, tout va ! Avec un taux d’occupation moyen de 64 % entre janvier et avril, soit quatre points de plus par rapport à la même période l’an dernier, la fréquentation est au beau fixe à Nice qui tire l’attractivité touristique de la Côte d’Azur vers le haut et les professionnels du secteur préparent l’avenir sous ses meilleurs auspices, avec des pics de réservations ce week-end lors du Grand Prix de Monaco, l’IronMan mais surtout pour l’Étape du Tour avec 16 000 coureurs attendus ( le 6 juillet) prochain et l’arrivée du Grand tour au sein de la capitale azuréenne pour la première fois de son histoire (19-21 juillet), l’accueil des matchs de football des Jeux Olympiques (24-31 juillet) sans compter les manifestations culturelles comme les festivals de musique et les concerts tout au long de l’été. Des événements qui dopent la fréquentation sur l’ensemble des communes de la Métropole avec une clientèle majoritairement américaine à fort pouvoir d’achat. « Pour eux venir au Negresco, c’est comme pour nous, aller dans un Ibis », a résumé le maire de Nice et président de la Métropole qui réunissait ce matin l’ensemble des représentants du secteur autour d’un petit-déjeuner convivial sur la plage du Blue Beach.
UN AÉROPORT QUI DOPE LA DESTINATION
Mais si la capitale azuréenne peut bénéficier d’une telle montée en gamme, c’est surtout grâce à son aéroport international qui a retrouvé ses performances d’avant la crise sanitaire avec 14,2 millions de passagers sur l’année. « On est le seul aéroport en France hormis Roissy à avoir autant de vols vers les Etats-Unis, trois vers New-York et un vers Atlanta qui est le premier hub des US et qui concentre à lui seul le plus grand nombre de passagers de toute l’Amérique du nord et du Sud, a précisé Franck Goldnadel, le président du Directoire de l’aéroport de Nice qui couvre 122 destinations dans 45 pays. Depuis cette année, la compagnie Américaine Airlines dessert également Philadelphie. Les Américains qui adorent la Côte d’Azur et son terroir dépensent sans compter grâce aussi à l’effet change et à l’inflation consécutive à la crise sanitaire qui s’est traduite par un triplement des salaires. »
UNE ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE FLORISSANTE
Une aubaine pour le shopping à Nice comme le souligne Patrick Nolier, le directeur du centre commercial NICETOILE. « Depuis le début de l’année, on observe une reprise très nette de la détaxe du monde entier avec les Etats-Unis mais aussi l’Amérique Latine et l’Asie dans son ensemble, nous sommes très optimistes car cette tendance devrait se poursuivre tout au long de cet été ». « En 2023, la taxe séjour s’est élevée à 15 millions d’euros. Ces excellents résultats démontrent que les choix que nous avons faits sont les bons avec une offre hôtelière diversifiée et de qualité qui permettra d’avoir 2500 chambres supplémentaires d’ici 2025 dans les catégories 4*,5* et Palace, a rappelé Estrosi. Notre stratégie vise à conserver cette attractivité touristique sur l’ensemble de l’année pour continuer à en faire bénéficier notre économie locale, cette bonne santé se retrouve aussi dans le niveau des transactions immobilières car la très belle clientèle Scandinave et Anglo-Saxonne continue aujourd’hui à acheter chez nous en résidence secondaire qui deviendra à terme leur résidence principale. »
POURSUIVRE L’ENCADREMENT DES LOCATIONS MEUBLÉS DE TYPE AIRBNB
Le maire a en outre indiqué qu’il allait poursuivre son action pour encadrer la location meublée touristique sur son territoire en faisant voter un nouvel arrêté lors du conseil municipal de juin. En février dernier, le tribunal administratif avait en effet annulé une nouvelle réglementation de la Métropole en ce sens. Elle concernait un changement d’usage pour les propriétaires d’appartements souhaitant louer leurs biens en Airbnb. Ils devaient s’en référer au règlement de copropriétés pour savoir si ce dernier autorisait cette pratique dans l’immeuble, ou le cas échéant demander à leurs voisins. Cette réglementation avait permis de de faire faire baisser le nombre de location de 17 000 à 11 000, à Nice. « Permettre à ceux qui veulent se constituer une épargne en louant leurs bien de cette manière pour leur retraite, c’est d’accord mais ceux qui cherchent à spéculer en achetant des immeubles pour faire du Airbnb, je dis non », a prévenu Christian Estrosi qui souhaite en limiter le nombre pour garder un « équilibre » entre les habitants et les touristes.