Le maire célèbre les Mai des pichouns et rend hommage a l’Héroïne de Nice.
Béret Niçois, tir à la corde, Pilou, Ratapignata, parachute party, chamboule tout de Nissa la Bella, lancer de Paillassou, les jardins de Cimiez sont le théâtre de très nombreuses animations tout au long de cette journée à l’occasion de la célébration de la fête des Mai dédiée aux enfants.
Après trois ans d’interruption, due à la crise sanitaire, la fête des Mai des pichouns a fait son grand retour dans une ambiance joyeuse et colorée sous les oliviers de Cimiez. Depuis ce matin, pas moins de 700 petits niçois issus de 35 classes s’en donnent à cœur joie en profitant des multiples jeux et animations proposés par les agents des Directions de l’Evénementiel, de l’Enfance et le Service Langue, Culture et Tradition niçoises de la Direction des Patrimoines, le théâtre La Semeuse, et l’inoxydable Martine Salvatico qui assure avec passion l’animation des différents spectacles de danse traditionnelle.
« Au temps des romains déjà à Nice, on célébrait le renouveau de la nature et le printemps en plantant dans les temples un « mai » »
Une journée de fête marquée par la venue du maire Christian Estrosi qui a joué les instituteurs en rappelant aux enfants la dimension historique et symbolique des Mai. « Cette fête a été créé il y a bien longtemps par des Niçois aimant leur ville, a t-il dit raconté aux enfants. Au temps des romains déjà à Nice, on célébrait le renouveau de la nature et le printemps en plantant dans les temples un « mai », c’est à dire un grand pin abattu dans la forêt. On le décorait ensuite de guirlandes de fleurs et de lauriers. Au cours des siècles, la coutume devint de « vira lou mai », autrement dit de danser autour dès Mai, en mangeant des spécialités, en jouant au « pilou » ou au « vitou », et en élisant une « Reine des mai » ».
Une année dédiée à la commémoration des 480 ans du siège de Nice
En 2023, Cette fête des Mai revêt un caractère spécial car elle coïncide avec la commémoration des 480 ans du siège de Nice et la ville a donc décidé de dédier cette année à Catherine Ségurane. « Il y a plusieurs siècles de cela, durant l’été 1543, Nice était assiégée par une puissante armée, l’armée franco-ottomane, a expliqué le maire. Le 15 août 1543, le château de Nice est attaqué par 120 galères ainsi que des troupes de soldats qui essayent de grimper le long des remparts. C’est à ce moment-là que Catherine Ségurane, armée de son battoir à linge, aurait surgit, assommant ses ennemis et les faisant fuir. »
Un monument en hommage à Catherine Ségurane édifié sur la Colline du Château
Depuis Catherine Ségurane est le symbole de la résistance des Niçois et certains éléments de notre ville témoignent encore de cet épisode, comme les vestiges de la tour Sincaire, mis au jour lors des fouilles archéologiques, les boulets des canons turcs visibles sur les façades de la place Garibaldi et de certaines rues du Vieux-Nice ou encore la stèle dédiée à Catherine Ségurane, place Saint-Augustin, installée en 1923 par une association niçoise…
Pour autant, Catherine Ségurane eut méritée d’occuper une place plus représentative au sein de la ville. « Les enfants, vous êtes d’accord avec moi, notre Catherina Segurana mérite bien un monument en son honneur ?, a lancé Christian Estrosi. Alors nous souhaitons installer, sur la colline du Château, un monument commémoratif. »
Celui-ci sera choisi dès l’année prochaine après le lancement d’un concours ou d’un appel à projet. La colline du Château étant un site naturel classé, le projet d’œuvre mémorielle et son implantation seront préalablement soumis aux services de l’Etat et, à l’Architecte des Bâtiments de France.
Une journée consacrée à l’héroïne célébrée le 15 août le jour où elle a repoussé les ennemis de Nice
De plus, une cérémonie d’hommage à Catherine Ségurane sera également organisée. Depuis toujours, en effet, elle était fêtée le 25 novembre, jour de la Sainte Catherine « mais l’héroïne de Nice aura désormais sa propre journée de célébration qui débutera le 14 août au soir et se poursuivra le 15 août, le jour où elle a repoussé avec bravoure nos ennemis. », a précisé Christian Estrosi.
Une occasion unique pour la population niçoise de remonter le temps et de (re)plongez dans l’histoire mythique de notre ville.