Alors que plusieurs manifestations de taxis sont en cours pour protester contre l’article 30 de la loi de Finance de la Sécurité sociale adoptée lundi 4 décembre, qui imposera dès le 1er janvier 2024 le transport sanitaire partagé, le Maire de Nice, Christian Estrosi, a écrit au Ministre de la Santé et de la Prévention, Aurélien Rousseau, pour soutenir les taxis.
Dans cette lettre datée de vendredi, l’édile, soucieux des problèmes soulevés par les taxis, sollicite l’intervention du Ministre pour “trouver des solutions équitables et pragmatiques à ce texte permettant de préserver leurs intérêts tout en maintenant la qualité du transport médical pour les patients”.
Cet article de loi qui oblige les patients à accepter un transport partagé sous peine d’une réduction de leur prise en charge financière par la Sécurité sociale, inquiète grandement les taxis.
“PERSONNE NE SERAIT GAGNANT AVEC UNE TELLE MESURE”
“Il est indéniable que la profession des taxis, qui a toujours fait preuve de responsabilité et d’engagement, se trouve confrontée à une situation délicate avec cette disposition. Surtout que cet article s’ajoute à la demande récurrente de neutralisation des augmentations tarifaires par le ministère de l’Economie et des Finances et à l’absence d’avancée de la Cnam pour faire bénéficier les taxis d’avantages pour le déploiement du transport partagé”, souligne Christian Estrosi dans sa missive au Ministre, avant d’ajouter : “Concrètement, l’ensemble des aspects de ce texte fait craindre une exclusion de facto des taxis du transport de malades assis. Cette mesure présente un double risque : mettre en péril les entreprises de taxis et réduire la qualité du transport médical pour les malades. Personne ne serait gagnant avec une telle mesure”.