Violences intra familiales : le maire de Nice Christian Estrosi participe à la journée de sensibilisation pour mieux repérer, accompagner et secourir les victimes

20 novembre 2023

A quelques jours de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, une journée de sensibilisation est organisée, ce lundi, au Centre Universitaire Méditerranéen. Un événement à l’initiative de Joëlle Martinaux, Présidente de la commission violences du conseil de l’ordre des médecins des Alpes-Maritimes et Vice-Présidente de l’UNCCAS, en lien avec Gynécologie sans frontières et de nombreux partenaires. Aujourd’hui en France, des femmes (90%) et des hommes (10%) endurent les violences familiales en silence, par crainte des conséquencesLes enfants, souvent victimes eux-mêmes, sont inévitablement les témoins invisibles de ces tragédies.

Lors de ce colloque dédié aux professionnels de santé, travailleurs sociaux, forces de l’ordre et représentants du monde de la justice, le maire de Nice et président de la Métropole Christian Estrosi a rappelé les actions mises en œuvre par la ville pour tenter de faire reculer ce fléau.  Selon les chiffres du ministère de l’intérieur, il y aurait eu près de 250 000 victimes de violences conjugales, en 2022, en France. « Mais on sait que la réalité est pire encore. Combien de femmes, combien d’enfants sont touchés ? Combien en resteront traumatisés à vie ? Trop. JPendant des décennies, on n’a pas voulu voir. On détournait les yeux, avec cette fausse pudeur de ceux qui disaient « ce n’est pas nos affaires », a souligné le maire de Nice. Rien que la semaine dernière, il y a eu à Nice cet homme qui a tiré sur sa compagne ; et ce petit garçon, qui a perdu la vie, près de Toulouse. » 

Une convention a été signée entre l’État, le département et la ville de Nice, pour mieux recueillir la parole des victimes, mieux les considérer lors des dépôts de plaintes et pour accélérer aussi les délais de traitement

Depuis 2008, la ville a mis en place avec le CCAS des centres d’hébergement, comme « Renouv’elles pour sortir les femmes victimes de leur quotidien, des appartements de transit ou des résidences, à l’image de la résidence Sainte Catherine, avec l’Association Saint-Vincent de Paul. « Il est aussi essentiel d’avoir une porte à pousser, afin de trouver conseils, écoute, solutions, a poursuivi Christian Estrosi. Des lieux comme la Maison des Victimes, ou « Passe’R’Elles », construit sous l’impulsion de Joëlle Martinaux, qui a accueilli près de 400 femmes et enfants rien qu’en 2022. »  Sur le volet répressif, une convention a été signée, en 2016, entre l’État, le département et la ville de Nice, pour mieux recueillir la parole des victimes, mieux les considérer lors des dépôts de plaintes et pour accélérer aussi les délais de traitement.

Un projet d’ouverture d’une Maison régionale des Femmes en 2024 à Nice afin d’accompagner les victimes sur tous les aspects pratiques : le logement, la prise en charge médicale et sociale, celle des enfants 

« Mais nous voulons aller plus loin. Il y a encore beaucoup à faire et tant de victimes. Je souhaite qu’en 2024 nous puissions ouvrir à Nice une Maison régionale des Femmes. Les réflexions avancent entre les services de l’État, le conseil régional, l’agence régionale de santé et le CHU de Nice. Notre CCAS et le secteur associatif prendront toute leur part dans ce projet qui, comme les autres, vise à aider les femmes victimes à partir, en les accompagnant sur tous les aspects pratiques : le logement, la prise en charge médicale et sociale, celle des enfants (…) Il faut continuer, pied à pied, à agir ensemble. A dire aux victimes qu’elles ne sont pas seules ; que ce n’est pas elles qui devraient avoir honte. La culpabilité, la honte doivent changer de camp.»

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